Le parc immobilier français est confronté à plusieurs blocages qui mettent en cause sa qualité, ses performances énergétiqes et environnementales, et sa valeur. Ce point a été souligné lors des Rencontres de la FNAIM du Rhône organisées ce mardi à l’Université Lyon 3.
Les blocages relèvent de visions de l’immobilier et du logement qui sont largement culturelles, et très individuelles. L’immobilier et le logement sont loin d’être abordés d’ue manière très pragmatique, avec une approche technique. De nombreux rouages du marché immobilier en France sont loin d’être rationnels: manque de professionnalisme de certains intermédiaires, intérêt limité de diagnostics technique ou énergétiques peu rigoureux, rôle prédominant des relations de particulier à particulier pour ds consommateurs qui cherchent à éviter le passage par des agences immobilières.
La vision individualiste et très souvent irrationnelle de l’immobilier est encore plus éclatante dans le domaine de la copropriété. En France, la copropriété est une addition de proprétaires individuels.
Et les évolutions tardent à venir, comme l’ont souligne plusieurs intervenants lors des rencontres de la FNAIM Rhône. Les pouvoir publics ont annoncé il y a plus d’un an l’arrivée de textes permettant à la copropriété d’emprunter, ou conférent une dimension collective à des parties privatives commes les fenêtres. Mais les décrets ont dû se perdre dans les méandres de l’administration.
Ce qui empêche une approche cohérente de la gestion des copropriétés où l’amélioration de la prise de décisions, pour des travaux importants, avance lentement.
Pour Jean-Yves Bourguigon, géomètre-expert dans le Nord Isère, il est important de s’inspirer de l’approche d’autres pays, d’autres cultures pour renouveler notre vision de l’immobilier. Pour ce professionnel, la vision de l’immobilier, de ses qualités, de sa valeur, doit largement reposer sur une approche technique , en particulier sur le plan énergétique. Plusieurs intervenants lors de la journée de la FNAIM, ont rappelé qu’un patrimoine immobilier performant sur le plan énergétique, est valorisé. Les gestionnaires d’immeubles que sont les syndics doivent prendre conscience du risque que représente un parc qui se détériore.
Jean-Yves BOURGUIGNON évoque par ailleurs des approches patrimoniales différentes et des modes de financements de l’immobilier radicalement différents y compris dans des pays voisins de la France. Dans l’Hexagone, rappelle Jean-Yves Bourguignon, la capacité d’emprunt prend en compte largement la personne du propriétaire, sans prendre en compte le bien lui-même. Dans d’autres pays, comme la Suisse ou l’Espagne, des emprunts sont accordés sur des durées très longues, ce qui permet d’envisager la valeur d’un bien dans la durée.
