Le débat national sur la transition énergétique est parfois réduit à la question de la production d’électricité, alors qu’une grande partie des consommations, transport et chauffage, sont et sera assurée par d’autres énergies ( carburants fossiles ou agro-carburants pour le transport, bois pour le chauffage).
Le débat sur l’électricité n’est qu’une partie du débat. Reliée à l’énergie nucléaire ou à des modes de chauffage peu performants ( radiateurs “grille-pain” ) l’électricité est pourtant reconnue comme une énergie, souvent efficace et au moins localement propre.
C’est d’ailleurs de l’électricité que produiront des sources renouvelables, comme l’éolien ou le photovoltaïque. Si l’électricité peut être intelligemment remplacée par d’autres énergies dans certains usages, elle peut remplacer d’autres énergies dans des comme le transport: train électrifiés, métro, tramway, trolleybus, transport par câble, véhicules hybrides.
L’électricité a donc de beaux jours devant elle.
Des métiers méconnus
Mais les métiers et entreprises du secteur de l’électricité sont souvent méconnus. ” Il y a quelques années les formations du secteur de l’électricité étaient facilement remplies, aujourd’hui des écoles doivent organiser des journées portes ouvertes pour faire découvrir les métiers. L’électricité est moins valorisée que l’informatique alors qu’elle est la base de l’infomatique. ” explique Christophe Moulin, Président de l’AIDELEC, Association qui promeut les métiers de la filière électrique en Rhône-Alpes.
La transition énergétique suppose des investissements qui vont se traduire dans le secteur de l’électricité par de nouveaux réseaux de distribution, par des réseaux intelligents, par des outils de gestion de la demande par les consommateurs, des installations de production décentralisée. Ces investissements demanderont des entreprises qualifiées, employant elles-mêmes des personnels qualifiés. La transition énergétique devrait permettre la création d’emplois dans la filière électrique.
