Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) vient de créer une Commission Solaire thermodynamique qui regroupe les acteurs du secteur en France : centres de recherche, bureaux d’études, fabricants de composants, développeurs de projet et exploitants. Le solaire thermodynamique, technologie qui utilise l’énergie solaire pour produire de l’électricité. Ainsi, dans sa feuille de route, l’Agence Internationale de l’Energie prévoit que cette technologie produira 11,3 % de l’électricité mondiale à l’horizon 2050. Pour André ANTOLINI, Président du SER « le solaire à concentration est une filière au potentiel considérable. En effet, en 2009, on recensait une capacité mondiale d’environ 710 MW et près de 1 800 MW en projet. Il ne manque plus à l’industrie française qu’un soutien au développement de démonstrateurs qui lui permettront de jouer un rôle majeur à l’export et, en tout premier lieu, dans le Plan Solaire Méditerranée au service de l’Union Pour la Méditerranée. »

L’objectif est d’accompagner le développement d’un secteur dans lequel la France a été pionnière dans les années 1980 avec la création de la centrale Thémis. Aujourd’hui, la Californie et l’Espagne développent avec succès des centrales solaires thermodynamiques, également appelées centrales solaires à concentration.
Près de trente entreprises participent, d’ores et déjà, à cette commission qui représentera la filière auprès des pouvoirs publics, réalisera des outils d’information, et assurera une veille active sur tous les sujets juridiques, économiques, techniques et environnementaux liés à l’énergie solaire thermodynamique.
Le programme de travail de la commission comprend le suivi des projets en cours, en particulier le Plan Solaire Méditerranéen (PSM) et l’accompagnement des acteurs de la filière à l’international. Certains d’entre eux sont des acteurs historiques, qui ont participé à la réalisation de Thémis, la centrale prototype inaugurée en 1983 dans les Pyrénées orientales, arrêtée après la crise pétrolière, lorsque le prix des énergies fossiles était reparti à la baisse.
Les professionnels souhaitent la réalisation d’un ou plusieurs démonstrateurs (prototypes) soutenus dans le cadre des outils mise ne place par le grand emprunt.