L’électronucléaire emploie 125 000 personnes en direct en France, contre 131 000 dans l’aéronautique, 229 000 dans l’automobile, soient 4% de l’emploi industriel en 2009 selon l’étude publiée au printemps de 2011 par Price Waterhouse Coopers. Ces emplois sont portés par 450 entreprises, dont 100 PME exportatrices indépendantes. Avec les emplois indirects et induits, l’électronucléaire représente 410 000 emplois.
Rhône-Alpes représente plus d’un cinquième des emplois directs. C’est de loin la première région pour l’aval du cycle notamment avec l’usine d’enrichissement Georges 2 à Tricastin. Rhône-Alpes est dans le trio des têtes pour la construction, loin derrière l’Ile de France, à la hauteur de la Bourgogne et devant PACA. Rhône-Alpes est de loin la première pour l’exploitation et a maintenance, mais elle est loin derrière la Basse Normandie (La Hague) pour l’aval du cycle.
Pour Bugey, les effectifs sont de 1200 salariés pour EDF, plus 300 salariés permanents d’entreprises externes. Les retombées fiscales sont évaluées à 65 millions d’euros par an, à raison de 30% pour la fiscalité locale. Le centre nucléaire passe environ chaque année 90 millions d’achats, 55% local et régional.
La centrale de Saint Alban, Saint Maurice l’Exil (Isère) emploie 687 salariés EDF. La centrale de Tricastin emploie 1269 salariés. Ses retombées économiques représentent 63 millions de marché, dont 24 pour le marché local. Le site apporte 21 millions de fiscalité locale, dont 2,1 millions pour la faxe foncière Le site de Cruas (Ardèche) emploie 1255 salariés EDF et génère 70 millions d’euros de marché dont 40 millions dans la région. Il apporte une fiscalité de 30 millions d’euros dont 5,5 millions de taxe foncière et 24,2 d’autres taxes.
EDF : ingénierie et formation
Pour l’ingénierie intégrée à EDF, le SEPTEN (Service d’Etudes et Projets Thermiques et Nucléaires) a augmenté ses effectifs de 500 à 600 personnes en 2011. Le CIDEN (Centre d’Ingénierie Déconstruction et Environnement) a son siège à Lyon. L’Unité Formation Production Ingénierie est spécialisée dans le pilotage de la formation mêmes celles qui se déroulent sur les sites nucléaires hors Rhône-Alpes.
Les répercussions des fermetures peuvent être calculées pour EDF et les entreprises qui travaillent sur les centrales. Certains sous traitants comme des salariés d’EDF travaillent sur des chantiers étrangers. Une partie de l’activité serait maintenue.
Les répercussions sont aussi plus difficiles à calculer sur les industries du combustible, de l’enrichissement de l’uranium à la fabrication du combustible lui même, tournées en partie sur des marchés extérieurs. Des répercussions sont aussi réelles sur le plan de la fiscalité, en particulier de la fiscalité locale.