Andrew Craston : le mauvais temps peut tuer les abeilles

Andrew Craston est journaliste indépendant a réalisé pour Bayer un texte sur les effondrements des colonies d’abeilles. Il est intervenu le 17 septembre lors d’une rencontre au Bayer Bee Care center, à Monheim, en Allemagne.

Andrew Craston sait manier l’humour anglais. Il rappelle la formule selon laquelle tout problème complexe a une réponse qui est unique, claire, et… fausse. C’est le point de départ de son exposé sur les effondrements de populations d’abeilles dont le plus ancien remonte à 65 millions d’années, à la limite du Crétacé et du Paléocène, quand a disparu une faille entière d’abeilles, les Xylocopinae.

 

C’est la découverte faite en 2013 par la chercheuse Sandra Rehan dans un article publié par la revue PLOS One. L’équipe de biologistes de l’Université du New Hampshire a montré que cette extinction de masse a tué des dinosaures, mais aussi des plantes à fleurs. C’est à cette période que les abeilles avaient noué des relations de coévolution avec les fleurs une large sous section des dicotylédons. L’extinction de masse de cette période est due à un évènement climatique provoqué par le changement de climat entrainé par la chute d’une météorite géante ou à une comète.

Pour Andrew Craston, ce lien entre les mauvaises conditions météo, une floraison maigre ou inexistante est à mettre en lien avec les difficultés des abeilles.

Le journaliste a trouvé dans de très anciens textes, en 950 puis dans les siècles suivants, des témoignages de ce lien. Le scénario est souvent le même : un hiver très rude, un eté très sec, de mauvaises récoltes de pollen de mauvaise qualité…

 

Pour Andrew Craston, ces éléments historiques ne sont peur être pas scientifiques, mais ils sont une piste cohérente avec des recherches récentes.

 

 

Cette piste doit être rapprochée de l’histoire des effondrements d’abeilles en Amérique du Nord, où les colons anglais ont apporté les première ruches en 1621. Dans les décennies qui ont suivi, toutes les fermes avaient leur ruche jusqu’à ce que la loque américaine, une maladie infectieuse, dissuade la pratique de cet élevage. Ces agents infectieux, avec les changements climatiques enregistrés par exemple en Californie avec une sécheresse extrême, doivent attirer l’attention.

D’autant plus que l’histoire des maladies des abeilles est semée de mystères qui n’ont rien à voir avec des substances produites par l’homme. Des effondrements ont été notés en 1903 dans l’UTAH, dans l’ile de Whight,

La piste de la météo doit d’autant plus être suivie que selon Roman Van der Zee, coordinatrice de l’étude COLOSS sur les pertes d’abeilles, le temps qu’il fait joue sur plusieurs facteurs importants dans la vie des abeilles, par exemple l’impact de Varroa destructor…

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