Fondée sur les découvertes des neurosciences, la pratique de l’hypnose permet de reprendre le contrôle de notre cerveau gauche pour mieux nous connecter à notre environnement, au cosmos. Pour Jacques Marcout, hypnothérapeute à Lyon, l’hypnose permet notamment de résister aux influences néfastes d’un environnement anxiogène.
Et si l’hypnose était davantage utilisée pour remédier aux effets de l’environnement stressant des sociétés actuelles ? C’est la question qu’on doit poser après avoir lu ” L’Hypnose, le secret du bonheur” de Jacques Marcout (1) .
Nous sommes plongés dans environnement stressant : bruit, pollutions, technologies nous soumettent à des stress physiologiques parfois connus, à des pathologies indiscutables. Ils nous soumettent aussi à un flot de doutes, d’inquiétudes, tant ces techniques, souvent invisibles, sont impossibles à maitriser par l’individu. Elles envahissent notre quotidien sous l’effet d’une boulimie d’usages, pour aller plus vite, plus loin, recevoir davantage d’images, de sons, de mots. Des milliers de personnes ressentent un réel mal-être, aux symptômes indiscutables mais aux causes mal identifiées.
Les connaissances des neurosciences
C’est là que l’hypnose est utile en mobilisant les fonctions de notre cerveau. Jacques Marcout rappelle les connaissances acquises depuis Mesmer au 17ème siècle, sur le cerveau, donc sur l’hypnose. La technique est infiniment plus riche que les applications spectaculaires que chacun connait.
Notre cerveau à deux hémisphères. L’hémisphère gauche est le siège des capacités logiques, de l’esprit de la comparaison, de l’évaluation, des mathématiques, du classement. L’hémisphère droit est le siège des émotions, de l’intuition, des liens avec le tout et l’univers, la communication non verbale. L’hypnose repose sur la puissance des mots, capables d’influencer notre hémisphère gauche .
Les mots sont très puissants. « On peut aggraver des maladies par la parole.” souligne le psychiatre Patrick Lemoine. Les chercheuses Angela Sirigu et Lucia Carriero de l’Institut des Neurosciences à Bron ont montré que l’exclusion sociale, localisable dans le cerveau, peut provoquer douleur physique et psychologique.
Une technique de guérison…
L’hypnose est donc une thérapie. Elle est utilisée contre la douleur, en chirurgie, en soins dentaires, en obstétrique. Jacques Marcout cite plusieurs exemples d’interventions chirurgicales sous hypnose. Une étude récente de l’INSERM reconnait l’intérêt potentiel de l’hypnose dans plusieurs domaines.
L’hypnose aider aussi à ” guérir ” des erreurs de programmation de notre cerveau”. Le psychiatre américain Milton Hyland Erickson a mis l’accent sur la communication multi niveau dont est capable notre cerveau. L’hypnose humaniste fondée par Olivier Lockert, directeur de l’Institut français d’hypnose ericksonienne entend replacer l’homme “en perspective avec son environnement et son cosmos”.
L’hypnose aide le cerveau gauche à envoyer des messages positifs au cerveau droit noyé sous les émotions, le stress, l’inquiétude. Elle aide à reprendre contrôle des perceptions, des émotions, de notre réflexion. Pour revenir sur le bon chemin l’hypnose invite à nous mettre dans état positif, de beaux souvenirs, pour nous reprogrammer, nous redonner la vision positive, nécessaire pour appréhender le monde avec lucidité et efficacité.
… et une hygiène médiatique
L’hypnose aide à résister aux phobies, aux angoisses, aux stress. Elle permet de mieux faire fonctionner notre notre intelligence.
Encore faut-il adopter une hygiène des mots, des images, des sons, une hygiène médiatique. Il faut nous mettre à l’abri des mots déversés par de nombreux médias et par les réseaux sociaux, dont Jacques Marcout souligne l’effet anxiogène qu’une majorité de nos semblables n’ont aucune relation réelle.
Jacques Marcout invite à nous débrancher chaque jour des médias électroniques, pour protéger notre cerveau. Couper le mobile, ne pas allumer la télévision, ne pas écouter la radio, nous protège.
Hypnose, les secrets du bonheur, hypnothéapie et Développement personnel, Jacques Marcout, 204 pages, édition Piktos, 18 euros
