Le vignoble du Beaujolais devra poursuivre encore une restructuration engagée il y a une dizaine d’années pour stabiliser sa recherche de qualité et son image. Alors que les surfaces de vignes ont reculé, alors qu’un tiers des exploitations ont fermé, le Beaujolais ne s’est pas encore remis de plusieurs décennies de viticulture intensive pendant lesquelles beaucoup de professionnels cherchaient à ” faire pisser la vigne”.
Les rendements autorisés ont été abaissé à 52 hectolitres par hectare, mais les mauvaises conditions météo pourraient faire tomber les rendements effectifs à 25 ou 27 hectolitres par hectare.
La qualité permise par les efforts engagés il y a une dizaine d’années permettra avec la baisse des quantités proposées, d’améliorer les prix de 20%. Cette appréciation des cours ne compensera pas la chute des volumes.
Entre 400 et 500 exploitations en difficultés peut-être
Les livraisons en recul mettront en difficultés de nombreuses exploitations, de 400 à 500 selon les professionels. L’Etat, a rappelé Jean-François Carenco, Préfet de Région, Préfet du Rhône, déploiera des moyens pour soulager les situations les plus difficiles: allègements de charges sociales, allègements d’emprunt. Le préfet a demandé au Ministère une aide de l’Etat de 870 000 euros pas encore confirmée.
L’accident météorologique de 2012 rend seulement plus urgente la poursuite de la restructuration vers une viticulture de meilleure qualité, moins impactante sur le plan environnemental. Un plan collectif local devrait être mis en place avec une diminution de la densité, une diversification. Après des années de production monocépage tirée par des investissements marketing effrenné , le Beaujolais doit accrocher sa marque à une locomotive efficace. Les vins ( gamay noir à jus blanc) du Beaujolais, rattachés aux vins de Bourgogne depuis longtemps, pourront être commercialisés en partie sous la dénomination ” Coteaux Bourguignons”.