Monsanto estime dans un communiqué, que l’avis du Comité Scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies confirme l’absence d’impact du maïs MON 810 sur l’environnement. En revanche le groupe dont le siège français est à Bron, estime que « les considérations du Comité économique, éthique et social (CEES) du HCB nous semblent complètement éloignées de toute réalité agricole” « MON810 est probablement l’un des maïs OGM les plus cultivés dans le monde depuis plus de 10 ans. De nombreuses études socio-économiques indépendantes ont été menées dans plusieurs régions du monde. Elles documentent sans ambigüité, y compris en France, les raisons du choix des agriculteurs pour ces variétés : augmentation de rendement, meilleure qualité sanitaire du grain, économie d’insecticides et d’énergie fossile» précise Olivier Soulié, Responsable Marketing Europe du Sud. ” Les objections du CEES semblent très spéculatives, et restent des interrogations niant une importante pratique de terrain” poursuit le communiqué de l’entreprise.
L’entreprise qui n’a pas été invitée à présenter son dossier, annonce qu’elle va “examiner avec soin l’avis et décidera ultérieurement si elle doit exprimer une analyse plus approfondie” « Il sera intéressant d’analyser la posture française qui, après avoir avancé des raisons scientifiques pour justifier la suspension de la culture sur son territoire en février 2008, pourrait invoquer désormais des raisons socio-économiques » ajoute Olivier Soulié. L’argument « socio-économique » de la France serait moins facile à défendre dans le cadre d’une clause de sauvegarde que des argumentes sanitaires ou environnementaux. Monsanto rappelle que les variétés MON810 sont cultivées dans de nombreux pays, y compris l’Union Européenne, sur environ 37 millions d’hectares.