Le Conseil régional crée un outil destiné à favoriser le rôle de puits de carbone de la forêt régionale.
Par sa délibération des 30 et 31 mai 2013, le Conseil régional Rhône-Alpes a adopté une initiative innovante et ambitieuse pour la valorisation des services écosystémiques des forêts et notamment de leur capacité à capter le CO2 atmosphérique et à le stocker dans les produits bois.
Il a été créé la notion de Projet Sylvicole Territorial (PST). Ce PST est le fruit d’un processus de concertation locale qui mobilise notamment les acteurs forestiers et de l’environnement. Il vise à décloisonner les approches et à faire converger les attentes des acteurs locaux pour aboutir à une solution technique adaptée.
L’ensemble du projet se positionne hors du cadre formel de la compensation carbone et se destine à lever des fonds auprès d’acteurs régionaux publics et privés engagés dans une démarche de réduction de leurs émissions de CO2. Pour les propriétaires, ce sont des travaux sylvicoles vertueux aidés de manière plus incitative. Pour les financeurs, c’est la possibilité de participer à la lutte contre le changement climatique tout en préservant la biodiversité, les paysages, la ressource en eau mais aussi la production d’une matière première renouvelable : le bois.
La structure carbone régionale baptisée, pour l’heure, « Sylv’ACCTES Rhône-Alpes : des forêts pour demain » portera un objectif régional d’atténuation du changement climatique par une sylviculture adaptée, durable et multifonctionnelle s’inscrivant dans des territoires de projets pourvus d’une stratégie forestière.
Cette structure régionale privilégiera les approches multifonctionnelles dans ses projets (carbone, biodiversité, bénéfices socio-économiques). Elle se destine à valoriser l’acte de gestion sylvicole à l’échelle d’un territoire pour traiter des attentes locales autour de l’espace forestier.
La Région Rhône-Alpes accompagnera cette structure jusqu’à hauteur de 120 000 € la première année puis de façon dégressive en fonction de la dynamique d’adhésion pour les 3 années suivantes. Un travail sera mené pour déterminer à terme le niveau d’implication de la Région au regard de son Plan Climat Energie Territorial et de ses émissions de CO2.