” Il ne faut pas laisser seuls ceux qui se mettent à risque en se lançant dans la création d’entreprise. Il faut les accompagner, leur ouvrir les portes des chambres de commerce et d’industrie, les inciter à parler concrètement, à écouter des témoignages“. Jean-Paul Mauduy, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Rhône-Alpes, souligne la dimension pratique et humaine de la création d’entreprise.
Moins de créations
Les enjeux de la création, de la transmission, de la reprise d’entreprise sont énormes sur le plan économique et social. Le nombre de créations d’entreprises a baissé en 2011 de 10,5% en Rhône-Alpes, de 12% en France en raison du recul du nombre de créations par des auto-entrepreneurs ( moins 19%). Pour les neuf premiers mois de 2012, le nombre de créations a progressé de 2,4% sur 2011, ce qui représente quand même un recul par rapport à 2010. Le nombre de créations par des auto-entrepreneurs a repris ( plus 8%) comme celui des entreprises individuelles ( plus 3%) mais le nombre d’entreprises sous formes de société a reculé de 4%. En septembre, tous les indicateurs étaient négatifs.
Or, il faut non seulement des créateurs, mais des créateurs qui se lancent dans de meilleures conditions, avec des projets plus solides, porteurs de davantage de valeur, et capables d’une survie à long terme ( entre 40 et 50% des entreprises disparaissent avant l’âge de inq ans) . La création d’auto-entreprises peine à aboutir à des développements. Elle répond à une démarche individuelle, mais ne répond pas à toutes les attentes.
Le marché d’abord
Pour bien créer, il faut une démarche solide. Bien sûr, les créateurs pensent trouver sur internet toutes les informations techniques et juridique. ” Souvent les créateurs mettent en avant les aspects juridiques, techniques et abordent éventuellement à la fin la question du marché. Il faut inverser la démarche, partir du marché, de la demande, car on trouve toujours la structure juridique adaptée “explique Michel Dupoizat en charge du dossier création-transmission à la CCIR de Rhône-Alpes. Les créateurs ne doivent sous estimer les dimensions psychologique et familiale d’une démarche largement humaine et pas seulement technique.
Ne pas rester seuls
Les créateurs, développeurs d’entreprises, ceux qui transmettent doivent d’abord ne pas rester seuls. ” Ils doivent pousser la porte des chambres de commerce, ne pas être impressionnés par nos institutions. Il faut qu’ils viennent parler avec nos techniciens qui sont à leur disposition, il faut qu’ils viennent échanger avec d’autres chefs d’entreprises” souligne Jean-Paul Mauduy, chef d’entreprise lui-même qui a transmis l’entreprise qu’il a créée il y a plus de quarante ans.
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