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Mardi des Ingénieurs et Scientifiques : forte croissance en vue pour le bio-méthane

La production de bio-méthane répond à un besoin d’indépendance énergétique, mais aussi à la nécessité de réduire les émissions polluantes. C’est ce qu’ont rappelé lors du dernier Mardi des Ingénieurs et Scientifiques, Laetitia Aubeut, chargée d’affaires bio-méthane de GrDF et Alain Gojon, délégué territorial du pôle de compétitivité TENERRDIS.

Depuis la fermeture du gisement de Lacq, la France achète l’intégralité du gaz consommé quelles que soient les utilisations : domestiques, industries, chauffage ou transport. Le plus grande partie de ce gaz vient d’Europe du Nord,  à 17% de Russie, enfin d’Algérie, du Qatar. La consommation actuelle est d’environ 550 TWh heures par an.

La production de méthane par méthanisation commence à se développer. Elle a démarré par la production de biogaz ou de méthane, sur des sites industriels ou agricoles. Environ 400 sites fonctionnent en France contre environ 10 000 en Allemagne.  Dans ce pays, a rappelé Laetitia Aubeut, certains agriculteurs sont même devenus producteurs d’énergie  notamment grâce à des cultures énergétiques.

La France développe un autre modèle  dans lequel production alimentaire et production d’énergie restent équilibrées.  La méthanisation valorise le plus souvent des effluents d’élevage ou de déchets d’exploitations agricoles, d’élevages. Avec la cogénération la chaleur est utilisée sur place, et l’électricité vendue à EDF.

Plus de 50% de  méthane vert dans le réseau

Des unités plus importantes permettent l’injection dans le réseau. Les objectifs sont ambitieux, à la hauteur du gisement de biomasse du territoire : agriculture, agro-alimentaire, déchets urbains, stations d’épuration et bois pour de futures générations de bio méthane. L’objectif est d’injecter en 2018 1,7  TWH dans le réseau avec une centaine de sites d’injection.  En 2020, le gaz devrait représenter 8 TWH, et en 2030, 10% du gaz dans le réseau. Pour 2050, l’ADEME estime que 56% du gaz pourrait être du bio-méthane et GrDF pousse même un scénario qui vise 73%.

La réglementation évolue pour encourager ce développement rapide.  Des décrets définissent les tarifs d’achat de l’énergie bio gaz. La qualité du bio-méthane est garantie par GrDF, gestionnaire du réseau public de distribution propriété des collectivités.  Un décret a autorisé en 2014 l’injection dans  le réseau de bio-méthane produit à partir de boues de stations d’épuration. La station d’épuration de Grenoble Métropole s’est  ainsi équipée d’un méthaniseur et le gaz injecté dans le réseau permet de chauffer 2 800 habitants.

Un réseau de 200 000 kilomètres

Le potentiel du bio méthane s’appuie sur un  réseau de 200 000 kilomètres qui dessert 80% de la population pour des usages fixes, mais aussi des stations de rechargement. Le bio-méthane est intéressant pour le secteur des transports  qui représente 41% des émissions de CO2. Le Gaz Naturel pour Véhicules ( GNV) et le Bio GNV  émettent 90% de particules fines en moins que le diesel, 20% de CO2  et  80 % de NOX de moins que l’essence. Les constructeurs automobiles s’intéressent à ces carburants et FIAT propose des versions gaz de tous ses modèles. Les flottes de poids lourds, de bus, de collectivités, d’entreprises intègrent davantage de gaz vert. C’est le cas des enseignes Casino ou Leclerc, dont les activités de transport  sont importantes.

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