La Compagnie Nationale du Rhône a acquis au mois d’août le « portefeuille FOX », constitué par un investisseur européen dans l’Ouest la France qui lui permettra de disposer à la fin de 2008 d’un parc de 100 MW en fonctionnement et d’un portefeuille
Le portefeuille Fox a été constitué par un investisseur dont Michel Margnes, président de la CNR n’a pas donné l’identité. Cet investisseur avis a constitué un actif de 40 MW de parcs en exploitation. Un certain nombre de parcs actuellement en exploitation est le groupe allemand spécialisé dans les énergies renouvelables Energie Team, basé à Lichtenau (Westphalie) présent par ailleurs en France, mais le vendeur est un groupe d’investisseurs suisses qui ont signé avec la Compagnie Nationale du Rhône un accord de confidentialité.
Une puissance de 500 mégawatt
L’actif est aussi constitué de 26 parcs ayant obtenu les permis de construire, avec des chantiers en cours pour 14 mégawatt. Le portefeuille est constitué enfin de 284 mégawatts de parcs de permis de construire qui devraient aboutir à des constructions étalées en 2009 et 2011. A cela s’ajoute un portefeuille d’une puissance de 500 mégawatt portant sur du foncier sécurisé. « Nous avons des garanties grâce à des systèmes qui permettent de glisser d’un projet à l’autre en cas de difficultés administratives” assure Mathieu Bonnet, directeur général de la Compagnie.
L’opération a porté sur trois groupes d’actifs. L’acquistion a été ferme sur les parcs en exploitation et sur les projets dont les permis sont en cours d’instruction. La CNR a pris des options d’achat de permis pour les projets dont les permis ne sont pas encore déposés. L’acquisition permet à la Compagnie Nationale du Rhône de posséder 100% d’une capacité de production supplémentaire de 54 mégawatt qui porte sa capacité totale de production éolienne à 100 MW à la fin de 2008, à 430 MW au moins en 2012.
Les parcs en exploitation sont situés dans l’Ouest de la France. Deux parcs fonctionnent en Loire Atlantique depuis décembre 2006 (6,9 mégawatt) et février 2007 (11,5 MW), dans le Maine et Loire ( 9,2 MW) et en Vendée ( 12 MW). La disponibilité des parcs acquis est excellente, souligne la CNR puisqu’elle atteint 98,8%. Des assurances ont été prises aussi pour l’approvisionnement des parcs projetés en machines, une des difficultés actuelles de l’éolien étant l’approvisionnement en machines.
Objectifs remplis pour les énergies renouvelables
Le développement de l’éolien permet à la CNR de remplir ses objectifs en matière de dévleoppement global des énergies renouvelables. Le deuxième plan stratégique de l’entreprise prévoit une augmentation de 1500 MW de la capacité de production de renouvelables en sept ans. La CNR dispose déjà d’un parc de 33,5 MW, après la mise en service de deux parcs à Fos sur Mer( Bouches du Rhône) et à Beaucaire ( Gard) en 2006 et 2007. En 2007, La CNR avait acquis un parc à Maisnières ( Somme). La CNR construit un parc éolien à Bollène ( 3 machines, 6,9MW en tout) et un parc au Pouzin ( Ardèche, 4,6 MW de puissance totale).
Pour Michel Margnes, l’investissement dans les parcs de l’Ouest permet de répartir le risque climatique au niveau de l’éolien. Les régimes de vent précise Mathieu Bonnet, ne sont pas les mêmes sur les deux zones géographiques de la vallée du Rhône et de la Bretagne.
La Compagnie diversifie aussi, insiste son président, ses actifs de production d’énergie renouvelables. L’hydraulique reste le coeur de métier de la filiale de GDF-Suez, mais l’éolien et le photovoltaïque complètent une offre globale susceptible d’être commercialisée aux prix du marché, même après la fin des tarifs d’achat subventionnés. ( version modifiée le 14 septembre)
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