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EPR à Bugey : les élus écologistes mettent en garde contre les risques

Le Conseil de politique nucléaire du 19 juillet a décidé de retenir le site de Bugey  pour l’implantation de la troisième paire de réacteurs EPR2, après Penly et Gravelines. Les écologistes réitèrent leur ferme opposition à l’énergie nucléaire  et mettent en garde contre les limites imposées par le changement climatiques sur la ressource en eau.

Emmanuel Macron  a annoncé après la tenue d’un Conseil de Politique nucléaire  son choix de retenir le site de Bugey, alors même que la politique énergétique de la France , rappelle les Ecologistes  » n’a toujours pas été débattue démocratiquement. » Les élus écologistes Sophie Bussière et Aminata Niakaté, porte-parole EELV,  Maxime Meyer et Albane Colin, conseillers régionaux Ain, les groupes des élu·es écologistes à la Métropole et à la Ville de Lyon Europe Ecologie,  Les Verts Rhône-Alpes, prennent position contre cette décision.

Les écologistes rappellent qu’à ce jour aucun réacteur EPR ne fonctionne correctement dans le monde. Les EPR de de Taishan (Chine) et l’EPR d’Olkiluoto ( réalisé par AREVA en Finlande) connaissent de nombreux dysfonctionnements, retards et surcoûts. La réacteur EPR de Taishan 1 a eu 5 ans de retard et entrainé des surcouts de 60 % . Il a démarré en 2019 pour être arrêté 1 an entre juillet 2021 et août 2022 pour fuite radioactive. L’EPR finlandais qui avait enfin démarré en 2022 et été arrêté 9 mois avant l’exploitation commerciale en 2023 avec 13 ans de retard et 10 milliards de surcoûts.

En France l’EPR de Flamanville 3 en est à 12 ans de retard. La démarrage est annoncé par EDF  pour 2024 avec un surcoût de 10 milliards selon EDF, mais de 16 milliards selon la Cour des Comptes.   »    Alors que la consultation publique sur le démarrage de l’EPR de Flamanville est ouverte jusqu’au 15 septembre, des associations et des élu·es dénoncent déjà des malfaçons récurrentes pour un chantier qui accuse plus de 12 ans de retard  »  rappellent les écologistes élus du Conseil régional.  “Il est illusoire d’espérer construire 6 EPR2 pour 50 milliards avec de tels retours d’expérience”, fustige Maxime Meyer, conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, et co-chef de file du collectif d’élu·es contre les EPR.

Une baisse du débit des fleuves

Le site de Bugey, à une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau de l’agglomération lyonnaise, comporte déjà la plus ancienne centrale de France ((raccordée  au réseau en 1978, mise en service en 1979 ) . Alors que l’ensemble des études scientifiques sur le climat confirment une baisse de 30% à 50% du débit du Rhône d’ici à 2050. Ces éléments sont repris dans une étude menée par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse et la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, de mars 2023. Or, les élus écologistes rappellent  « qu’un seul EPR nécessite autant d’eau que 1,6 millions d’habitant·es, soit la population de la Métropole de Lyon » . Plusieurs réacteurs nucléaires français étaient à l’arrêt l’été dernier à cause de la sécheresse.

Pour les élus écologistes, de nombreux scénarii démontrent qu’une France sobre en énergie et 100% renouvelables est possible. L’avenir énergétique de notre pays nécessite un vrai débat, pas des annonces en catimini en plein mois de juillet ! « Construire de nouveaux réacteurs prendra à minima 20 ans dans un contexte climatique incertain, sans compter l’impact climatique de ces méga chantiers. Or, le GIEC le dit : nous devons agir maintenant pour le climat, nous n’avons que 2 ans pour infléchir les courbes.

Contrairement à ce qu’annonce le communiqué de l’Elysée, l’EPR à Bugey ne fait pas l’unanimité parmi les élu·es locaux. En effet, ce sont près de 200 élu·es de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de Suisse à s’être réunis en collectif pour refuser cette implantation. “Notre collectif, qui grandit chaque jour, sera aux côtés des militant·es anti-nucléaires pour empêcher ce projet et pour assurer la sécurité et l’avenir énergétique des habitant·es de nos territoires. Le match n’est pas fini”, concluent Albane Colin et Maxime Meyer, conseillers régionaux d’Auvergne-Rhône-Alpes, et co-chef·fes de file du collectif.

 

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