C’est un rassemblement large de citoyens, militants ou non, que les candidats d’Europe Ecologie veulent réunir sur leurs noms lors des élections européennes de juin , pour la mise en place d’une nouvelle politique européenne adaptée à la crise économique et à la crise environnementale.
Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, a tenu une conférence de presse en compagnie de Sandrine Bélier, tête de Liste Grand Est, de Michèle Rivasi, qui devrait être confirmée comme tête de liste pour l’eurorégion Sud est, de José Bové, tête de liste Sud Ouest. Ils ont été rejoints par Daniel Cohn-Bendit, coprésident du Groupe des verts au Parlement européen.
Le rassemblement auquel ont appelé les candidats ce même jeudi soir à Lyon, à la salle de la Ficelle à Lyon, va bien au-delà des rangs des Verts et réunit aussi des représentants de partis régionalistes. La volonté d’union large est illustrée par la présence hier de José Bové, qui a voté non au référendum et de Daniel Cohn-Bendit, qui avait lui voté oui. « Des gens ont voté oui ou ont voté non, mais ils voulaient tous le bien de l’Europe et ça n’avait rien à voir avec des idées archéo-souverainistes» explique José Bové. Du côté des électeurs, Europe Ecologie s’adresse à tous ceux qui « refusent la fatalité et l’immobilisme, les querelles de boutique et les postures partisanes quand l’essentiel est en jeu».
Changer la politique européenne
Bien que les groupes des députés écologistes au Parlement européen soit le quatrième en nombre, il joue un rôle d’aiguillon et de force de proposition. C’est ce travail que veulent poursuivre les candidats d’Europe Ecologie qui refusent de faire du Parlement européen, « une maison de retraite ».
Pour Europe Ecologie, l’Europe doit être citoyenne, fédéraliste. Elle doit faire entendre sa voix pour imposer la paix, dans une guerre comme celle qui fait rage à Gaza où rappelle Daniel Cohn-Bendit, même le droit de fuir est supprimé pour des populations civiles bombardées. Europe Ecologie veut rompre avec une logique de dérégulation, avec un sauvetage du capitalisme. « Il faut entrer sans plus tarder dans un nouveau monde, celui d’une profonde mutation écologique et sociale de civilisation. Celle si s’appuiera sur les valeurs de sobriété, de mesure, de modération, de partage, de solidarité, de démocratie ».
Un projet de société
Le projet proposé « repose sur l’aspiration grandissante des populations à vivre autrement que dans l’accumulation, le factice ou les dettes». Le modèle « encadrera rigoureusement les mécanismes du marché et leurs prolongements financiers. Il stimulera la recherche scientifique et la créativité industrielle selon une perspective compatible avec les besoins réels et les limites de la biosphère ».
La plate-forme des listes Europe écologie comprendra la décroissance des flux de matière et d’énergie, le refus du recours au nucléaire et aux agro-carburants, la mise en avant des échanges de proximité, des énergies renouvelables, et la fonctionnalité ( qui consiste à privilégier les services rendus à la propriété des objets eux-mêmes) Les propositions concernent aussi le contrôle des mécanismes financiers, le renforcement de l’économie sociale, des services publics dans les secteurs clefs de la vie publique (énergie, transports, santé, logements, éducation, télécommunications).
Enfin, la réforme de la Politique Agricole Commune est un des piliers de la politique d’Europe Ecologie. Encouragement au travail paysan, des agricultures paysannes respectueuses des terroirs, refus de la brevetabilité du vivant et des risques de contamination par les OGM: les thèmes reprennent bien sûr des orientations développées en France et en Rhône-Alpes par les Verts et les mouvements écologistes.
Un site www.europecologie.fr
