Eric Piolle, Maire de Grenoble, a tenu une promesse en supprimant la publicité des panneaux gérés pour le compte de la commune. A droite, mais aussi du côté de l’opposition de gauche, le parti socialiste, on crie au scandale et à la mise en péril des finances locales.
En fait il semble que les 150 000 euros de manque à gagner annuel pour le budget municipal grenoblois seront compensés par des économies.
Mais la dimension financière n’est qu’une dimension du dossier.
Il faut approuver un allègement de la pression publicitaire qui agresse littéralement nos centres ville, les entrées des agglomérations, le moindre village, les bords des routes. La prolifération publicitaire sur les murs, les abribus et dans les boites à lettres, n’a aucun rapport avec la prospérité économique! Des pays plus prospères que le nôtre maitrisent la diffusion publicitaire ! Alors que nos élus municipaux ou l’Etat, ne font rien contre l’affichage en principe interdit sur les panneaux indicateurs et autres feux tricolores.
Mais plus largement, le maire de Grenoble montre que l’espace urbain, comme nos cerveaux, ne peut être indéfiniment encombrés de messages incitant à consommer toujours davantage!
Or l’hyper consommation est bien un problème. Le trop manger et la mal bouffe ont des conséquences graves sur la santé, et la publicité intensive génère beaucoup de frustration , surtout en période de crise!
Il est évident que l’avenir est à une consommation plus responsable sur le plan environnemental, plus qualitative, moins abondante! Une mairie doit intégrer cette dimension et ne pas considérer des services publics comme des supports de promotion de la consommation, alors qu’il faut promouvoir tant d’information positive sur l’énergie, sur la santé…
Il faut aussi que les collectivités laissent aux médias, une part du marché publicitaire ils ont besoin! Pour toutes ces raisons, bravo monsieur le maire de Grenoble. Vos collègues maires auront-ils le courage de vous suivre?
