Des incidents de contamination ont été signalés par EDF depuis deux semaines, dans quatre centrales nucléaires, à l’occasion de travaux conduits essentiellement par des salariés d’entreprises sous-traitantes.
Le 23 juillet la direction de la Centrale de Tricastin ( Drôme) a suspendu des chantiers dans le bâtiment du réacteur n°4 arrêté depuis le 12 juillet pour réaliser le rechargement d’une partie du combustible et effectuer des opérations programmées de maintenance. Vers 9 h 30, des balises de mesure de radioéléments se sont déclenchées. L’analyse menée après l’incident a révélé qu’une gaine de ventilation laissait échapper des poussières radioactives.
Les 97 intervenants du chantier ont été conduits au service médical du site pour un examen radiologique. Soixante dix salariés ont présenté de « faibles traces de radioéléments, inférieures au quarantième de la limite réglementaire, qui est de 20 mSv par an. » Le sievert (Sv) estime l’effet du rayonnement sur l’homme. Les expositions s’expriment généralement en mSv. L’exposition moyenne annuelle naturelle d’un individu est de 2,4 mSv. Le lendemain EDF a signalé que 129 personnes en tout avaient passé des examens médicaux complets au service médical. Au total, 29 personnes ne présentaient aucune trace de radioéléments, 39 autres présentent des traces inférieures au seuil d’analyse, et 61 intervenants présentent de faibles traces de radioéléments, inférieures au quarantième de la limite réglementaire, qui est de 20 mSv par an. Les personnes ont de nouveau été contrôlées le lendemain et seront suivies jusqu’à ce que les traces de contamination soient éliminées naturellement. L’événement, a été classé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire au niveau 0 de l’échelle INES, n’a pas de conséquence ni sur la santé des personnes ni sur l’environnement.
Trois autres incidents de contamination avaient été communiqués ces derniers jours. Le vendredi matin 11 juillet, à la centrale de Nogent sur Seine, de « légères traces de contamination interne ont été détectées sur sept salariés d’entreprises extérieures lors des contrôles systématiques effectués à la sortie de la zone nucléaire contrôlée » . Les analyses ont révélé , explique EDF,des valeurs de contamination interne très inférieures, moins de un quarantième, à la limite réglementaire annuelle, fixée à 20mSv sur 12 mois glissant.
Le 15 juillet, c’est la centrale de Gravelines qui a révélé que le samedi 12 juillet de « «légères traces de contamination interne ont été détectées sur quatre salariés d’entreprises extérieures lors des contrôles systématiques effectués à la sortie de la zone nucléaire contrôlée. Les analyses effectuées ont là aussi révélé des valeurs de contamination interne très inférieures, moins de un quarantième, à la limite réglementaire annuelle, fixée à 20mSv* sur 12 mois glissant»
Quelques jours auparavant, c’est à la Centrale de Saint-Alban ( Isère) que des « légères traces de contamination avaient été relevée sur 15 salariés d’entreprises extérieures intervenant sur un chantier de maintenance, dans le cadre de la visite décennale en cours sur l’unité de production N°2. Ces traces de radioéléments ont été observées à l’occasion des contrôles réglementaires ystématiquement réalisés à la centrale après chaque intervention en zone nucléaire. Au vu de ces résultats, le service médical n’a prescrit aucun suivi particulier, les personnes ont donc regagné normalement leur domicile à l’issue de leur journée de travail.
Ces contaminations ont fait réagir la CRI RAD qui estime qu’EDF devrait encore réduire les doses radioactives reçues, car l’association estime qu’aucune dose n’est dénuée d’effets.
