Infini Drive démontre le futur [simple] du véhicule utilitaire électrique

A Grenoble et trois autres villes de France, après 27 mois d’études et d’expérimentations, le projet retenu par l’Ademe et soutenu par le Programme Investissements d’Avenir apporte des données très concluantes sur les standards de recharge et l’utilisation du véhicule utilitaire électrique, testé par ERDF et La Poste.

Messieurs Masset et Zatti, respectivement directeur territorial d’ERDF en Isère et délégué du groupe La Poste pour l’Isère ont dévoilé le 2 juillet dernier, les résultats d’Infini Drive à Grenoble et le guide à destination des entreprises et collectivités "Pour un futur du Véhicule Electrique", une référence pour les Pouvoirs publics. [Photo ERDF]
Messieurs Masset et Zatti, respectivement directeur territorial d’ERDF en Isère et délégué du groupe La Poste pour l’Isère ont dévoilé le 2 juillet dernier, les résultats d’Infini Drive à Grenoble et le guide à destination des entreprises et collectivités “Pour un futur du Véhicule Electrique”, une référence pour les Pouvoirs publics. [Photo ERDF]

Le projet Infini Drive [1] a été lancé en juin 2012 simultanément à Grenoble, Nantes, Nice et Paris. Doté de 9 M€, dont 3,5 M€ au titre du Programme Investissement d’Avenir, il vise à concevoir le dispositif de recharges des nouvelles flottes de véhicules électriques. Il est le premier à rendre ses conclusions, parmi tous les projets retenus par l’Ami (Appel à manifestations d’intérêt) « Véhicule du futur »

Une centaine de véhicules électriques sur les 4 métropoles, soit 15 sites [2], de manière à avoir des tournées en milieu urbain, rural, en montagne mais aussi dans des situations extrêmes pour étudier l’impact de différents paramètres sur l’autonomie des véhicules (froid, utilisation du chauffage, dénivelés [3], etc…) et la manière dont ces véhicules impactent leur environnement notamment lors de leur recharge et de leur utilisation en conditions normales d’exploitation.

Acceptation sociale

Le véhicule électrique est d’emblée bien perçu par les utilisateurs. Son gain écologique par rapport à un véhicule thermique est mis en avant. Par ailleurs, il est considéré comme confortable et ergonomique. Quand on distribue le courrier, quelle souplesse et quel silence pour aller d’un arrêt à l’autre. A l’évidence moins de stress pour les agents.

De même avoir son véhicule préchauffé, en utilisant le réseau pour chauffer l’habitacle, quand on prend son service le matin, c’est appréciable !

L’autonomie est cernée et intégrée, même si elle reste une préoccupation pour les plus longs trajets et pour les usages en situation d’urgence.

Renforcements réduits des infrastructures et gains sur les coûts

Le rapport montre qu’un pilotage « intelligent » de la recharge permet au client, dans la majorité des cas, de ne pas avoir à augmenter sa puissance souscrite. Autrement dit, si tous les VE ne sont pas rechargés en même temps à 19 heures après leur retour à leur base, pas de pic de consommation.

Symétriquement, les besoins de renforcement du réseau électrique par le gestionnaire de réseau sont réduits. Des appels de puissance maîtrisés, c’est une bonne nouvelle pour le distributeur.

Le rapport décrit 4 niveaux d’architecture technique (matériel et logiciel) d’infrastructure pilotée de recharge, susceptibles d’être implémentés. Ces scénarios d’infrastructures de recharge laissent espérer des gains allant jusqu’à 14% en moyenne sur les coûts d’exploitation de la flotte de VE, selon le niveau d’architecture choisi.

Un bon bilan environnemental

Alors que les transports routiers interviennent en France (2012) pour plus de 50% des émissions d’oxyde d’azote et 14% des particules fines, le véhicule électrique est évidemment extrêmement propre sur ces deux indicateurs.

Sur l’ensemble du cycle de vie, le véhicule électrique présente un meilleur bilan environnemental que le véhicule thermique, à l’exception du potentiel d’acidification et d’eutrophisation de l’eau (uniquement dans le cas du véhicule essence), et de la radioactivité dans l’eau et dans l’air.

Le bilan environnemental sur la phase d’usage du véhicule électrique dépend fortement des sources de production d’électricité : le mix électrique français, lié au nucléaire et peu carboné, est favorable au véhicule électrique.

La France s’est engagée à augmenter la part d’énergies renouvelables dans le mix électrique, ce qui améliorera davantage le bilan environnemental du VE.

 

antoine.reboul@enviscope.com

 

[1] Infini Drive est piloté par ERDF et La Poste, il réunit des experts de l’industrie et du service, du monde universitaire et de la recherche a été créé dans ce but. Il est composé par ailleurs de Greenovia, des Mines de Nancy / LORIA, de G2 Mobility, de Docapost BPO, du Laboratoire I3M, de Armines – CMA et de l’Ademe.

[2] A Grenoble : La Poste – 1 site, 14 points de charge normale, 1 point de charge accélérée, 15 véhicules utilitaires électriques. ERDF – 1 site, 10 points de charge normale, 10 véhicules utilitaires électriques.

[3] Un véhicule utilitaire électrique a réalisé la montée de l’Alpe d’Huez depuis Grenoble Seyssinet sans recharge intermédiaire. 126 km ont été parcourus pour 1 500 m de dénivelé. Le véhicule disposait de plus de 50% d’autonomie avant la montée de l’Alpe d’Huez (Bourg-d’Oisans à 400m d’altitude) et s’est retrouvé avec 11 km d’autonomie une fois arrivé en haut. Le retour a été effectué grâce à la récupération de l’énergie du VE en descente.

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