L’ouverture officielle s’est déroulée dans l’amphithéatre de l’Opéra de Lyon. Le lieu n’était pas assez vaste ( 250 places environ) pour accueillir toutes les personnes intéressées aussi les interventions ont-elles été retransmises dans d’autres point du site où elles ont été suivie par quelques dizaine de personnes supplémentaires. Le public était composé de personnes plutôt très sensibilisées par le thème, des élus, des militants associatifs.
Jean Jack Queyranne a rappelé que la mobilisation pour une société plus durable supposait “l’engagement de tous». Il a souligné que la crise économique ne devait pas être mise en avant “pour différer la mise en œuvre de mesures». “Les solutions sont progressives et à la portée de notre main» explique le président du Conseil régional. Gérard Collom, président du Grand Lyon a évoqué la nécessaire création de richesses économique et les espoirs suscité par la présidence de Barack Obama aux Etats Unis.
Stratégie nationale de Développement durable en 2009
Michèle Pappalardo, déléguée interministérielle au Développement Durable a explique que 2009 verrait la mise au point en France d’une nouvelle étape de la stratégie de développement durable qui élargira l’approche développée par le Grenelle de l’Environnement à des dimensions sociales et économiques.
Parmi les manifestations du copieux programme de l’après-midi de lundi, une rencontre sur la péniche la Plate-Forme a permis des échanges sur le thème des biens communs : eau, santé, etc. Le constat a évidemment confirmé que des biens communs sont menacés par le développement actuel, non seulement dans des sociétés moins développées, en Afrique, mais aussi dans des pays du Nord.
Les intervenants voient diverses solutions. Frank Riboud, pdg de Danone, estime que les entreprises ont une marge de manœuvre pour adopter des politiques plus durables, qui comportent une dimension sociale, une dimension environnementale. Le pdg de Danone (qui explique que l’eau d’Evian même exportée à Londres est une eau « durable ») rappelle son initiative au Bangladesh, avec Mohammed Yunus, fondateur de la Grameen Bank. Le groupe Danone a su construire deux usines de production de produits laitiers proposés à des coûts abordables aux consommateurs.
Commissariat au plan
La marge de manœuvre existe, même si, a rappelé un représentant de Sanofi Aventis, la propriété industrielle doit être protégée pour favoriser l’investissement dans la recherche. Dans le domaine de la santé, la marge de manœuvre et la pression sociale ont poussé de grands laboratoires à proposer des produits à des prix différents entre pays riches et pays pauvres.
Certes, Jean Fabre, ancien directeur du Programme des Nations Unies pour le développement, insiste sur la nécessaire vision nouvelle des relations humaines. Des entreprises sont capables de développer de telles politiques, a expliqué le directeur du développement durable de la SNCF, Jean-Louis Jourdan, même si elles n’ont pas de retour économique attendu.
Mais il faut évidemment que les entreprises soient incitées, poussées à agir. Il faut aussi que les Etats remplissent leur rôle, comme l’ a rappelé Aminata Traoré, ancienne ministre de la culture du Mali. L’Occident peut avoir une dette écologique et cette dette doit être payée.
Il faut aussi dans un pays comme la France, une gouvernance. Bernard Perret, ingénieur, socio-économiste, appelle même de ses vœux le retour du Commissariat général au Plan, non pas pour dicter des comportements, mais au moins pour indiquer une direction.
Pour le programme www.andd.rhonealpes.fr
