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Matières premières plus chères et pénurie de main d’œuvre pénalisent la reprise régionale

La reprise est là pour l’économie régionale, handicapée cependant par une hausse des prix des matières premières et par des difficultés de recrutement. Pour une reprise solide, pour la réindustrialisation, pour la relocalisation des activités, les entreprises doivent attirer l’argent des épargnants. La direction aurhalpine de la Banque de France dresse un premier bilan des conséquences de la pandémie.

Au premier trimestre de 2021, la grande majorité des entreprises dans de nombreux secteurs avaient retrouvé des niveaux d’activité proches de la normale, à l’exception notable des secteurs de la restauration et du tourisme. ©Google Street View

La direction régionale de la Banque de France Auvergne-Rhône-Alpes a publié une première analyse fine des conséquences de la pandémie sur les entreprises de la région. Elle a étudié plus 19 000 bilans sur les quelques 38 000 cotés chaque année, ceux des entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de 750 000 euros, et qui emploient 830 000 salarié soit plus du tiers de l’emploi privé en Auvergne-Rhône-Alpes.

Christian-Jacques Berret, directeur régional, rappelle d’abord que la crise n’est pas une crise financière ou économique, mais de cause sanitaire. En 2019 les entreprises étaient plutôt en bonne santé. Grâce à des engagements publics important de la part de l’État notamment, l’économie ne s’est pas effondrée : « Nous avons su résister et avons pu éviter le « chaos ». »

Niveaux d’activité proches de la normale

Au premier trimestre de 2021, la grande majorité des entreprises dans de nombreux secteurs avaient retrouvé des niveaux d’activité proches de la normale et les chefs d’entreprises interrogés exprimaient plutôt un certain optimisme. Seule ombre au tableau pour le niveau d’activité et les conséquences de long mois de confinement : l’important secteur de la restauration et du tourisme.

Le plan de relance mis en place par le Gouvernement, relayé par les collectivités, apporte de la ressource au tissu économique. La demande est de retour, nationale comme à l’extérieur. Mais elle est handicapée par deux freins importants.

L’un est conjoncturel, mais peut durer, il s’agit de la hausse des prix des matières premières : acier, laiton, ainsi que de l’énergie et des matériaux de construction, pour lesquels la pénurie est physique. Comme l’ont expliqué par ailleurs des représentants du secteur du bâtiment, les entreprises doivent appeler leurs clients pour les faire patienter. Cette tension sur les matières premières provoque une augmentation des prix, mais ces hausses de prix peuvent souvent être répercutées.

Un autre frein pèse sur la reprise : le manque de main d’œuvre et les difficultés de recrutement. L’emploi ne s’est pas effondré, les licenciements n’ont pas explosé. Il est bien possible que la situation de l’emploi ne se dégrade pas de manière spectaculaire.

Tensions sur la main d’oeuvre

Mais le mal est plus larvé, plus profond, structurel. Les tensions en matière de main d’œuvre existaient avant la pandémie, elles demeurent et constituent un handicap essentiel, qui coexiste avec d’autres handicaps de fond des entreprises françaises comme le manque de fonds propres.

L’économie d’après sera-t-elle comme l’économie d’avant ? C’est probable. Le constat est inquiétant. Comme est inquiétant le déficit du commerce extérieur de la région devenue comme celui du pays, chronique. Comme est inquiétante la part des dépenses publiques dans la création de richesse nationale, et comme sont alarmants les déficits publics.

Ceux-ci pourraient être difficile à résorber. « Il faudra peut-être dix ans », confie Christian-Jacques Berret. Un fardeau pour les générations futures.

Face à ces déficits, les habitants de la France qui ont conservé leur emploi et qui ont pu économiser pendant la pandémie, ont épargné environ 180 milliards d’euros. Un « magot » pourrait-on dire. Une masse de monnaie qu’il faut injecter pour faire repartir la consommation. Mais une masse qui devrait être investie. Pas n’importe comment. Sans illusion, Christian-Jacques Berret rappelle qu’il serait bien qu’une bonne partie de ces capitaux s’investissent dans des valeurs mobilières, dans de le capital des entreprises, plutôt que dans la pierre. Les besoins de la transition énergétique sont en effet énormes, tout comme ceux de la réindustrialisation et de la relocalisation.

 

 

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