La Commission européenne pourrait interdire trois insecticides à base néonicotinoïdes: clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame.
Pour le Collectif Sauvons les fruits et légumes de France, qui réunit des producteurs conventionnels et biologiques, la décision résulte “ d’un lobbying démagogique et effréné d’associations environnementalistes lancées depuis de nombreuses années dans un combat idéologique au dépend de l’agriculture et de l’environnement.“
Face à une recrudescence de pucerons lanigères l’administration française avait autorisé l’usage en période post-floralde de deux produits à base des néonicotinoïdes: la clothianidine et le thiaméthoxame. Ces produits avaient selon le Collectif, un avantage écologique : une très faible toxicité vis-à-vis de l’Aphelinus mali, insecte prédateur des pucerons lanigères et donc outil naturel de contrôle.
Demain, les producteurs n’auront accès qu’à un seul produit qui devra être utilisé impérativement très tôt en saison, sans une évaluation du développement du prédateur.
Le Collectif Sauvons les fruits et légumes de France s’inquiète fortement des conséquences de leur interdiction sur la compétitivité des arboriculteurs.
Les arboriculteurs constatent que l’apiculture européenne manque encore de données précises sur la réalité sanitaire des colonies d’abeilles. Le collectif souligne que l’état sanitaire des ruches tient en grande partie à des soins insuffisants donnés aux abeilles par les apiculteurs. Moins de 50 % des ruches françaises ont un traitement homologué contre le varroa cause de mortalité n°1 des abeilles selon l’ANSES*. En cause également, le manque de ressource florale, provoqué par les évolutions agricoles ( utilisation d’herbicides, suppression des haies, etc.)
Les associations environnementalistes expliqueront que la mortalité des abeilles est due à d’autres substances pour masquer leur incapacité à faire face aux enjeux techniques et économiques de la filière apicole
* http://www.anses.fr/Documents/SANT-Ra-MortaliteAbeilles.pdf