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Les projets Campus de Grenoble et de Lyon misent sur le développement durable

Les deux projets de Grenoble et de Lyon, sélectionnés ce jeudi dans la première vague des Campus s’inspirent des principes du développement durable. Les filières d’enseignement, de recherche, mais aussi les travaux (nouveaux bâtiments, logements, transports) traduiront dans les villes des stratégies de développement durable.



Nanotechnologies et biologie


Le projet “Grenoble Université de l’innovation” met en avant les thèmes de l’innovation, le lien « connaissance et société », intégrant la culture scientifique et technique. Les activités en lien avec la « Société de l’Information » auront deux enracinements, un pôle micro-nanotechnologies à Grenoble et un projet Logiciel sur le Domaine Universitaire de Saint Martin d’Hères. Le thème « Santé et le Vivant » réunit les nouveaux pôles Médical et Biologie fondamentale sur le Domaine Universitaire et complète le pôle santé du CHU. Il s’appuie aussi sur Nano bio, Clinatec, l’IBS (Institut de Biologie Structurale) et l’EMBL sur la presqu’île scientifique de Grenoble. Le thème du développement durable et de l’énergie, s’appuie sur le pôle Environnement de Saint-Martin d’Hères et sur le pôle Energie de la Presqu’île.


Le projet comprend un volet aménagement qui renforcera l’intégration du Campus (au sens large, des campus en fait) dans la ville : amélioration des dessertes en transport en commun avec la prolongation du tram B, aménagement d’une piste cyclable reliant les deux sites, construction de logements étudiants.


Science au service du développement durable


A Lyon, le projet regroupe aussi des thématiques comme les « sciences de la vie » et les « sciences et technologie au service du développement durable ». Le site de la Doua (Villeurbanne) regroupera la thématique « Science et technologie au service du développement durable ». Le campus Charles Mérieux, de Lyon Sud (Saint-Denis Laval/Pierre Bénite) au Quai Claude Bernard (rive gauche du Rhône, au centre ville) aura un lieu « totem » à Gerland, quartier dédié aux biotechnologies. Le campus Charles Mérieux regroupera les Biosciences et les Sciences humaines et sociales.


L’Université de Lyon mènera les études sur l’ensemble des sites prévus dans le dossier Lyon Cité Campus, incluant les sites non retenus ( Bron e Rockefeller) pour lesquels un autre mode de financement sera recherché. Le but est de créer des synergies pour aborder trois questionnements demandant des approches multi-disciplinaires. Le premier thème sera celui des sciences et ingénierie pour la santé, pour la compréhension et le traitement des grandes pathologies (cancer). Le deuxième thème sera « savoirs, échanges et régulations ». Il s’intéressera à la compréhension des processus de construction et de circulation des savoirs dans l’économie de la connaissance. Le troisième thème sera « enjeux et modélisation de la complexité », avec un accent mis sur l’évolution biologique, les sciences de la matière, l’énergie et l’environnement, le développement urbain.


800 millions surtout apportés par le tissu local


Les demandes financières présentées recouvrent des actions très diverses : mises aux normes HQE (Haute Qualité Environnementale) de bâtiments, développement de l’offre de logements et de restauration pour les étudiants et les chercheurs ; intégration des campus dans la cité avec la mise en place de services et hôtels à projets et pépinières sur les campus.


Le projet de l’Université de Lyon présentait un financement de 1 milliard d’euros sur 30 ans, englobant les investissements et la maintenance. Les projets retenus représentent un investissement de 800 millions environ : entre 500 et 550 millions pour les investissements, environ 250 millions pour la maintenance.


Mobilisation


Le financement par l’Etat sera partiel. L’Etat dira à l’automne ou au début de 2009 quelles parties du projet il financera et à quelle hauteur. Le financement sera apporté par les intérêts du placement des actions d’EDF qui ont été cédées.


Une bonne partie du financement sera apportée par les établissements et par l’économie locale. « Le Grand Lyon s’est beaucoup mobilisé, explique Jean-Michel Jolion, délégué de l’Université de Lyon. Mais il y a eu mobilisation de nombreuses entreprises, de nombreux milieux économiques, de Lyon Place Financière à Biomérieux, en passant par Suez et d’autres ». Il reste à conforter cette mobilisation qui est aussi financière, pour enclencher des travaux qui devrait métamorphoser un patrimoine universitaire qui a parfois beaucoup vieilli… et consomme beaucoup d’énergie.


michel.deprost@free.fr


Pour en savoir plus sur Grenoble Universités: http://www.grenoble-universites.fr/76327397/0/fiche___pagelibre/&RH=GUGIP&RF=GUGIPFR_PRES



Pour en savoir plus sur l’Université de Lyon: http://www.universite-lyon.fr/


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