Alors que le projet de loi destiné à appliquer les décisions du Grenelle de l’Environnement est en cours de préparation, les représentants des exécutifs de la Région (Région, départements, communautés d’agglomération et communauté urbaines) ont rappelé il y a quelques jours leurs priorités.
Au cœur de la vision des élus, figurent les gares TGV de Part-Dieu et de Saint-Exupéry dont ils veulent faire un « hub », c’est-à-dire une plate-forme de connexion entre trois Lignes à Grande Vitesse (LGV) : la Ligne nouvelle 1 (ligne historique Paris-Lyon), la Ligne Rhin-Rhône et la Ligne Lyon Turin. La construction de ces lignes et leur connexion sont essentielles pour le développement de la région.
Lyon-Turin: un impact régional
Les élus ont adopté à l’unanimité une motion adressée au premier Ministre pour lui demander de confirmer l’engagement de l’Etat en faveur de Lyon-Turin. La contribution régionale sur la section française, de Lyon-Saint Exupéry au sillon alpin s’élève à 680 millions d’euros sur un total de 4400 millions. Les élus estiment que cette ligne permettrait dans un premier temps de libérer des « sillons””, d’acheminer du fret ferroviaire par le tunnel du Montcenis rénové et d’améliorer la desserte TGV et TEGV du sillon alpin.
Toute aussi important est le décongestionnement du Nœud ferroviaire Lyonnais (NFL). Les élus des départements et grandes agglomérations insistent sur l’importance du Contournement ferroviaire de l’agglomération Lyonnaise ( CFAL). Ils regrettent que le CFAL risque de ne pas être réalisé dans son ensemble immédiatement car l’Etat a privilégié, pour faire avancer le dossier, de lancer d’abord la seule branche nord… Or, si les gares de Lyon ne sont pas libérées des trains de fret, elles ne pourront pas accueillir davantage de voyageurs. La future organisation des gares lyonnaises englobe des réflexions sur la construction de liaisons souterraines dans l’agglomération. La Région demande que les gares lyonnaises, comme les gares parisiennes, bénéficient d’une prise en compte nationale.
Confirmer la branche sud de Rhin-Rhône
Pour que tout cela soit cohérent et contribue au développement des territoires, les élus insistent sur la nécessité de construire la branche sud-est de la ligne à Grande Vitesse Rhin-Rhône, qui devrait partir de l’est de Dijon, pour arriver à Saint-Exupéry, en desservant Bourg-en Bresse, en étant raccordée au Contournement Ferroviaire de l’Agglomération de Lyon (CFAL). Les élus demandent la confirmation de ce projet.
Ils indiquent aussi qu’un doublement de la ligne LGV historique Paris-Lyon, devait être réalisé en passant par le Massif Central, pour mieux desservir Roanne, Clermont-Ferrand et l’ouest de Rhône-Alpes.
Enfin, les élus veulent que le transport de fret, par Lyon-Turin et le CFAL, repose sur deux plateformes intermodales (camions-trains) permettant de mettre en place une vraie complémentarité rail-route. Les élus insistent pour qu’une plateforme soi réalisée à Ambérieu-Leyment (rail-route) et une autre à Salaise-sur-Sanne pour l’intermodalité rail-voie d’eau.
