Le dernier numéro en date de la lettre « Forêt sauvages », lettre de la naturalité, vient de paraître. IL contient des articles sur plusieurs forêts sauvages d’Europe.
Il revient d’abord sur un colloque tenu à la fin de 2008à Chambéry, sur le thème de la naturalité. Pour beaucoup d’intervenants, rappelle la revue, le concept de naturalité apporte un véritable plus par rapport au concept de biodiversité. En effet, ce dernier se traduit trop souvent par des démarches utilitaristes : compter, mesurer, chiffrer le nombre d’espèces végétales et animales en forêt. « Plutôt que de vouloir recréer un hypothétique paradis perdu d’une nature sauvage ou à l’opposé un conservatoire artificiel de biodiversité, il semble intéressant de positionner la gestion sur un gradient de naturalité allant de la forêt laissée en libre évolution (non-intervention assumée) à la forêt productive (ligniculture intensive), en passant par tous les stades intermédiaires de forêts multifonctionnelles et multi-usages (forêt paysanne par exemple).»
La lettre consacre un article à la dernière sapinière « vierge » d’Europe occidentale, la forêt vierge et le lac de Derborence (Valais) site protégé et « réserve absolue de faune et de flore ». Sur le plan scientifique, rappelle Forêts Sauvages, cette forêt présente un intérêt exceptionnel : les deux phases terminales du cycle sylvigénétique, la phase de sénescence et la phase de déclin qui lui succède, y sont largement représentées alors qu’elles ont disparu depuis longtemps de toutes les sapinières cultivées
Forêts Sauvages présente aussi la réserve forestière intégrale (RFI) de 1 000 ha créée à moins de 10 km de la ville de Sarrebruck (Allemagne) qui compte près d’un million d’habitants avec son agglomération. Enfin la lettre évoque les forêts sauvages du Parc national de Poloniny, en Slovaquie. Dans les Carpates de l’Est aux confins de la Pologne, de l’Ukraine et de la Slovaquie.
Forêts Sauvages, 4 Rue André Laplace. 43000 Le Puy-en-Velay
