Les technologies vertes dans le domaine des technologies de l’information (green IT en anglais) se sont pas une mode, mais constituent un véritable enjeu. La preuve en a été donnée jeudi 4 février, dans les salons de l’hôtel RADISSON, à Lyon, lors de la rencontre organisée sur ce thème par IT ADVICE, société de conseil en informatique basée à Lyon, et par ENVISCOPE.COM site d’information dédié à l’environnement et au développement. Patrick MAHAMOU, directeur général d’IT ADVICE a rappelé que les technologies de l’information permettent se supplanter de nombreux échanges aujourd’hui encore effectués de manière matérielle. Pour réduire leu impact sur l’environnement, pour améliorer leur rentabilité, pour réaliser des économies les entreprises doivent prendre en compte leur système d’information, le rationaliser, en se fixant comme objectif un modèle de maturité.
La conférence a permis à trois témoins très différents de s’exprimer. Christian LEROGNON, président de LOOMIS France, filiale du groupe suédois de service LOOMIS, a expliqué comment dans son activité de transport de fonds, l’entreprise avait déjà grâce aux technologies de l’information, réduit sensiblement sa consommation d’énergie. Des logiciels ont permis d’optimiser les tournées, de réduire le nombre des kilomètres parcourus, mais surtout, les transferts d’informations ont été déplacés de support papier sur des supports numériques, ce qui en a accru la rapidité et l’efficacité.
Dominique BOUTIGNY, directeur du Centre de Calcul de l’Institut National de Physique Nucléaire et de Physique des Particules (IN2P3) du CNRS, sur le campus de LA DOUA (Villeurbanne). Le Centre de Calcul de l’IN2P3 est spécialisé dans le calcul scientifique, pour le secteur de la recherche en physique, mais aussi pour d’autres applications. Le Centre traite ainsi une partie de données produites par les expériences du CERN. La consommation électrique du Centre représente une puissance de 1,5 mégawatt, sans qu’aucune interruption ne soit possible. L’évacuation de la chaleur des ordinateurs figure parmi les principaux problèmes à prendre en compte. Les solutions mises en place ont consisté à capter pour l’évacuer la chaleur au plus près des ordinateurs, afin de ne pas réchauffer l’ensemble des salles. Cette étape ouvre la voie à une solution future. En effet, le centre doit connaitre une extension qui entrainera un surcroit de puissance d’électrique de 3,2 mégawatt. La puissance électrique appelée dépassera 5 mégawatt, ce qui accroitra aussi la chaleur à évacuer. D’ores et déjà, le Centre a signé un accord avec l’Université Lyon 1 pour fournir de la chaleur qui permettra de chauffer de l’eau (sanitaire) à une température de 55 degrés environ. Sur cette dimension comme sur d’autres aspects de l’optimisation le Centre de Calcul, explique Dominique BOUTIGNY, coopère comme le CNRS dans son ensemble avec le monde industriel (constructeurs).
Michel HAVARD, député du Rhône, auteur d’un rapport sur les modes de calcul des émissions de carbone, a rappelé l’urgence d’une mobilisation pour la réduction de ces émissions. Le député du Rhone a rappelé que la France était assez bien placé pour le montant de ses émissions, comme pour le mode de calcul, avec le Bilan Carbone mis au point par l’ADEME. Le calcul des émissions de carbone, a rappelé le parlementaire, sera rendu obligatoire pour les entreprises avec l’entrée en vigueur de la taxe carbone.
La présence d’intervenants appartenant à des mondes variés (entreprises, politique, recherche) a ouvert les échanges qui se sont prolongés largement après la fin de la conférence. IT ADVICE et ENVISCOPE prévoient trois conférences sur même thème en 2010.
