La CRIIRAD met en garde contre les risques de pendentifs ” énergétiques” censés apporter bien-être et santé grâce aux émissions d’ions négatifs .
Les notices qui accompagnent ces dispositifs affirment que les objets peuvent être portés de jour comme de nuit, par des adultes ou des enfants. Rien ne met en garde contre la présence de radioactivité. Certains sites affirment que ces objets n’émettent aucune radiation et en protègent ceux qui les portent.
Les analyses du laboratoire de la CRIIRAD ont révélé que les objets contrôlés ont des niveaux de radioactivité naturelle élevés qui les apparentent à du minerai radioactif. Les concentrations en produits radioactifs des chaînes de l’uranium 238 et du thorium 232 sont de l’ordre de 100 fois à 10 000 fois supérieures à l’activité moyenne des sols !
Le risque principal concerne l’irradiation de la peau. Les cinq modèles de pendentif contrôlés peuvent tous conduire au dépassement de la limite de dose équivalente à la peau. L’interposition d’un tee-shirt ou d’un pull ne permet pas de protéger correctement l’épiderme.
Une vente illégale
L’étude juridique réalisée par l’association montre que la vente de ces produits est illégale. Elle viole des dispositions du code de la santé publique qui interdit tout ajout de radioactivité dans les parures, sans possibilité de dérogation. Elle viole aussi le Code de la consommation qui interdit la vente de produits mettant en danger la santé des consommateurs et qui sanctionne les publicités trompeuses.
La CRIIRAD a saisi la DGCCRF afin que toutes les mesures stopper l’importation et la commercialisation de ces objets et procéder à la reprise des exemplaires déjà vendus.
La CRIIRAD signale aussi que des matières radioactives ont été utilisées pour la fabrication d’autocollants dits antiradiation (à apposer sur les téléphones portables et tout appareil électrique) et dans des disques en caoutchouc dits « à énergie quantique » (utilisable en sous-verre pour le « traitement » de l’eau ou en application sur la peau pour le « traitement » des douleurs). La CRIIRAD demande que soient recensés et vérifiés tous les produits susceptibles d’être concernés (pendentifs, colliers, bracelets, perles, filtres à eau, cartes, etc.). Doivent être traités en priorité les produits en contact direct avec l’organisme et les produits susceptibles de conduire à des contaminations internes. Tout doit être fait pour informer dans les meilleurs délais les consommateurs et les professionnels concernés.
La libre circulation de ces produits pose la question de la responsabilité des fabricants et importateurs et celle des contrôleurs. La CRIIRAD a saisi la Commission de la Sécurité des Consommateurs afin qu’une enquête soit diligentée et qu’un avis, assorti de recommandations, soit adressé aux autorités concernées et notamment au ministère de la Santé et à l’Autorité de Sûreté Nucléaire.