Le Conseil Economique et Social Régional veut que la Région aide à une meilleure valorisation de la biomasse, en développant a méthanisation et la filière bois.
Les ruminants sont des gros producteurs de gaz à effet de serre. Mais on ne peut pas grand chose pour réduire ce méthane là ou le capter. En revanche, le Conseil économique et social régional pense qu’on peut faire plus et mieux pour valoriser la biomasse. C’est ce qu’il a dit ce mardi 18, lors de la séance présidée par Bruno Lacroix, au cours de laquelle le CESR a donné son avis sur la politique énergétique de Rhône-Alpes.
L’agriculture est peu consommatrice d’énergie, mais elle est émettrice de gaz à effet de serre, a rappelé le rapporteur, Gérard Seigle-Vatte. Plusieurs solutions existent pour en faire un acteur du stockage de carbone, par exemple en travaillant autrement les sols, en réduisant l’utilisation d’intrants azotés comme le qui relargue du NO2, un gaz à effet de serre puissant.
Sans parler des biocarburants controversés, le secteur agricole , premier producteur de déchets fermentescibles, doit développer la méthanisation. La filière méthanisation, explique l’avis de la commission du CESR, est en pleine effervescence, avec une quinzaine de projets agricoles. Il convient, explique le CESR, de créer les conditions optimales de production et de récupération du biogaz pour le brûler et l’utiliser en production de chaleur par exemple.
Bois énergie: un fonds d’entretien du territoire
Pour la filière bois, le Conseil insiste sur les perspectives énergétiques pour lesquelles il veut lever des freins. Le bois-énergie doit être un outil d’aménagement du territoire et le CESR suggère la création d’un fonds d’entretien du territoire, l’extension de la charte forestière, la création d’une aide à la mobilisation groupée des petites propriétés, l’aménagement de nouvelles dessertes. Il faut, utiliser aussi les Parcs Naturels Régionaux comme des vitrines de la politique régionale de développement durable.
Pour le volet énergétique, le CESR recommande la valorisation des produits, le développement de l’apprentissage des métiers de la forêt, et l’amélioration de l’image de la filière.
M.D.