« Les récentes catastrophes écologiques et sanitaires, les bouleversements entraînés par les changements climatiques, le renchérissement du coût de l’énergie comme la fin programmée des énergies fossiles nous montrent qu’il est devenu urgent de réagir et de hâter la transition vers un nouveau modèle de développement. » a déclaré le président de Rhône-Alpes, devant près de 1000 maires de la Région, venus à Charbonnières à l’occasion de la Journée des Maires.
Jean-Jack Queyranne a rappelé l’importance d’un partage équitable des ressources, de technologies moins polluantes, moins consommatrice d’eau, d’énergie. Il faut « surtout changer nos habitudes de consommation et nos comportements. Le développement
durable s’impose et je sais que vous en êtes tous conscients. Il est au coeur de notre action. »
Le président de l’exécutif a expliqué que ce nouveau développement ne s’opposait pas à l’économie et à l’emploi. La volonté de construire une « Eco-Région » s’appuie sur la démarche « prospective Rhône-Alpes 21 » qui vise à élaborer la stratégie régionale pour les vingt prochaines années. Pour associer les Rhônalpins à l’élaboration de cette stratégie, huit controverses seront organisées d’ici septembre sur huit défis régionaux. Huit réunions publiques auront lieu en octobre 2008. Rhône-Alpes accueillera en janvier 2009 les cinquièmes Assises
Nationales du Développement Durable.
Contrats de développement durable Rhône-Alpes
Jean-Jack Queyranne a rappelé les outils mis en place pour aider les collectivités, en particulier les communes, à s’intégrer dans la stratégie régionale. Depuis 1993, la Région signe des contrats avec les territoires. Aux Contrats Globaux de Développement (CGD), ont succédé les Contrats de Développement Rhône-Alpes (CDRA) aujourd’hui au nombre de 45. Les CDRA qui couvrent tous les territoires deviennent quand ils sont arrivés à leur terme, des Contrats de Développement Durable Rhône-Alpes. La Région est aussi engagée, a rappelé son président, dans la politique de la ville, pour améliorer les quartiers populaires où vivent 20% des Rhônalpins, dans les Transports Express Régionaux, dans les lycées, dans l’apprentissage, dans la formation professionnelle, dans le soutien à l’emploi.
Clarifier les relations financières avec l’Etat
Jean-Jack Queyranne a insisté enfin sur la nécessité d’y voir plus clair dans les finances et les compétences. « Les communes, les départements et les régions réalisent aujourd’hui 72% de l’investissement public. La question des ressources des collectivités et de la répartition de leurs compétences est plus que jamais d’actualité. Chacun d’entre nous est conscient de l’état des finances publiques et du poids des déficits. Mais il y avait quelques mauvais procès à s’en prendre aux collectivités territoriales qui investissent trois fois plus que ce qu’elles empruntent alors que l’Etat quant à lui en fait trois fois moins, ce qui veut dire que les deux tiers de son endettement servent à couvrir ses propres dépenses de fonctionnement… Si la clarification des relations financières entre l’Etat et les collectivités locales est aujourd’hui une nécessité, elle ne pourra pas se faire de manière autoritaire, imposée d’en haut. Je réaffirme devant vous que rien de sérieux ne pourra être entrepris sans l’étroite association des collectivités et de leurs élus aux réformes. »
michel.deprost@enviscope.comavec le communiqué de la Région.
