L’entreprise met en particulier en œuvre un procédé de fermentation spontanée issu d’un Ecosystème Microbien Complexe (EMC), des cultures spontanées contrôlées et maîtrisées qui permet en particulier de cultiver des souches microbiennes très variées, et non quelques souches standard. L’entreprise prépare aussi rigoureusement ses fruits et légumes de même qu’elle prépare des infusions, l’extrait étant ensuite réincorporé dans des préparations de saveur. La déshydratation permet elle aussi d’extraire des composants aromatiques dont l’authenticité est conservée.
A raison d’une croissance annuelle de plus de 25 %, avec cinq innovations par an, plus de 200 saveurs à son catalogue, Philibert Savours réalise 30% de son chiffre d’affaires de 7 millions d’euros à l’exportation et emploie 25 personnes.
Depuis 2002 recherche d’une réduction des coûts
Jusqu’en 2002 PHILIBERT SAVOURS sous-traitait les opérations de déshydratation ce qui entrainait des opérations de transport. L’agrandissement réalisé en 2002 a visé à une maîtrise totale du procédés de production, avec une réduction des coûts de transport et de stockage, grâce à des Installations Classées Pour Environnement ( ICPE) avec autorisation, notamment en raison de l’utilisation de levains, considérée comme « utilisation de levures ».
Olivier Bourdon, responsable qualité et responsable production, a présenté les investissements réalisés lors d’une réunion organisée par le service Environnement de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Ain, le mardi 18 mars.
Philibert Savours a mis en place une station de traitement de ses effluents liquides, pour éviter de transporter des effluents jusque vers les stations d’épuration de Mâcon ou de Pierre Bénite, près de Lyon, pour un coût annuel de 120 000 euros, soient 600 000 euros depuis 2002. L’entreprise a eu beaucoup de difficultés pour réaliser l’installation nécessaire avant rejet de ses effluents aqueux dans un lagunage de la Communauté de Communes de Pont de Veyle. L’activité de l’entreprise a nécessité de passer d’une capacité de traitement de 850 équivalent habitants en 2003 à une capacité de traitement de 2000 équivalent habitant en 2007. (Équivalent-Habitant (EH))
Philibert Savours a d’abord mis en place, explique Olivier Bourdon, un système de stockage des effluents dont l’acidité est neutralisée ce qui facilitera le fonctionnement de la future station.
Parallèlement, Philibert Savours a mis en place toute une série d’actions, notamment un tri de tous les déchets, avec des bennes spécifiques. Les poudres sont désormais livrées à un éleveur de porcs, les plastiques, cartons, bois, métaux récupérés. Auparavant le coût du seul traitement des poudres, à raison de 45 euros la tonne, revenait à 10 800 euros pas an, sans compter les déplacements. La mise en pace de la filière « « élevage » a réduit les coûts de déplacements, la valorisation « élevage » ayant supprimé le traitement. L’économie réalisée est d’environ 11700 euros pas an.
Pour mieux contrôler son approvisionnement, Philibert Savours a intégré le GIE CRC, Cultures et Ressources Contrôlées, qui vise à améliorer la maîtrise des risques sur les céréales en privilégiant les méthodes de lutte mécaniques et biologiques. Ces actions permettent à Philibert Savours d’envisager sur de nouvelles bases la création d’un site de production disposant d’un stockage de 2500 m2 (contre actuellement 1200 mètres carrés), conçu à priori dans l’objectif d’une Haute Qualité Environnementale (HQE)
