La législation française présente quelques lacunes en matière de protection des zones humides puisqu’elle ne s’applique que sur les zones humides supérieures à 1000 m2. La synthèse bibliographique révèle l’intérêt réel de ces milieux tant pour la ressource (régulation du régime des eaux : écrêtage de crue, stockage de l’eau, pondération du régime des eaux courantes, rétention et transformation des sédiments, des nutriments et des polluants), que pour la biodiversité. Les inventaires départementaux font parfois figurer des zones humides inférieures à 1000 m2, mais elles sont peu nombreuses car l’objectif de l’inventaire est de répertorier celles supérieures à 1000 m2. Les données associées aux petites zones s’avèrent bien souvent non exploitables.
L’expertise de terrain a porté sur deux sites hauts-savoyards. En plaine, une recherche a été menée sur le plateau de Loëx sur la commune de Bonne-sur-Menoge. En altitude, l’étude a été menée au Chinaillon, sur la commune du Grand-Bornand. Une vingtaine de micro-zones humides a été répertoriée sur chaque site, la superficie totale étant au plus de 6420 m2. L’importance décrite de ces zones dans la bibliographie a pu être confirmée, en particulier en égard à leurs rôles écologiques pour des espèces d’amphibiens protégées (Bombina variegata, Salamandra salamandra, …).
La FRAPNA estime que la pré-étude devrait être approfondie par un inventaire plus exhaustif pour mettre en évidence les réseaux de micro-zones humides et amener à établir les zones prioritaires à restaurer. Cela permettrait selon l’association de mettre en place un programme de réhabilitation des annexes fluviales pour pallier le risque inondation. Cela permettrait de mettre en place des corridors biologiques pour les populations animales et végétales.
Pour télécharger le rapport de cette étude :
http://www.frapna.org/hsavoie/content/view/81/86/
