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Train Clermont-Paris : les Auvergnats ne sont pas des usagers clients de seconde zone dénonce Laurent Wauquiez

Pour la SNCF, les  Auvergnats sont  considérés depuis des années par la SNCF, comme des clients citoyens de seconde zone. C’est ce qu’a dénoncé Laurent Wauquiez président d’Auvergne Rhône-Alpes, poussant l’entreprise nationale à prendre des mesures après un nouveau retard en janvier 2023.

Les clients de la ligne ferroviaire Paris-Clermont-Ferrand subissent régulièrement la non qualité de la SNCF pour les trains intercités, dont elle a avec l’Etat la responsabilité.  La nuit du 19 janvier, les voyageurs sont passé 11 heures dans le froid, sans lumière ni chauffage avant de rejoindre Clermont-Ferrand.

Un aller-retour par jour annulé

La ligne Paris-Nevers-Vichy-Clermont est connue pour ses retards à répétition, régulièrement dénoncés par ses usagers-clients. Le retard de près de 8 heures du 19 janvier dernier, n’est pas un cas isolé. En juin 2023, un retard de près de 20 heures avait été enregistré, ainsi que le 1er décembre 2023, avec plus de 4h30. En 2023, les retards de plus de2 heures ont pratiquement doublé par rapport à 2022. En tout 153 trains en retard de plus d’une heure ont été dénombrés en 2023.   Depuis plusieurs mois, c’est en moyenne 1 aller-retour par jour qui est annulé, faute de locomotives opérationnelles en nombre suffisant.

A la troisième place des trains en retard, la ligne Clermont-Paris est qualifiée de « maudite » par ses voyageurs. Au-delà de la non-fiabilité de la ligne : retards et suppressions de train en raison de pannes matérielles ; vétusté des infrastructures ferroviaires ; défaillance des équipements ; heurts d’animaux ; chocs sur passages à niveau . Le temps de parcours s’allonge. Pour rejoindre Paris depuis Clermont-Ferrand, il fallait 2h58 en 2008 par le direct, il faut aujourd’hui 3h14.

Réagissant à ce nouvel incident, lors d’une récente conférence de presse en gare de Clermont Ferrand, Laurent Wauquiez a demandé à la SNCF des engagements concrets.  Il rappelle que  « les Auvergnats ne sont pas des citoyens de « second zone »

Le Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a demand » des engagements concrets avant la fin  de février. En effet, les locomotives utilisées sur la ligne Clermont-Paris ont plus de 30 ans, les rames parfois plus de 40 ans. La livraison du nouveau matériel roulant est annoncée à partir de mi-2025 et jusqu’à fin 2026.  » D’ici là, les usagers ont besoin d’engagements et de réponses clairs de la SNCF et pas avec des cars mais avec des trains ! »

L’urgence est aussi pour Laurent Wauquiez , de sécuriser l’infrastructure et les voies, d’organiser la gestion de crise en cas d’incident avec une information voyageurs fiable et en direct. Il faut une prise en charge des voyageurs et un renforcement des accès de secours en cas d’intervention entre deux gares pour réduire les délais d’intervention.  Deux locomotives opérationnelles enclenchées sur chaque départ afin de pouvoir réagir rapidement en cas de panne.

Des engagements à long terme

La président d’Auvergne Rhône-Alpes demande des engagements à long terme  sur la réduction de temps de trajet. « Je ne peux pas accepter une telle situation dans ma région. Je rappelle que la Région a accepté de mettre 40M€ sur la table sur une ligne qui n’est pas de notre responsabilité et maintenant ça suffit. Les Auvergnats ne sont pas des citoyens de seconde zone. C’est encore plus intolérable quand on nous explique qu’il faut privilégier le train pour préserver l’environnement et que dans le même temps on propose une qualité de service aussi déplorable. On veut juste des trains qui soient à l’heure, à peu près confortables avec des prix abordables et une vraie équité avec les tarifs qui sont pratiqués sur d’autres lignes.

Inégalité Paris-Régions

Le président de la région rappelle que l’Etat a décidé de financer le passe Navigo , pour les Franciliens, avec l’impôt des Français. Les  TGV  Ouigo  entre Paris-Lyon proposent des prix d’appel à partir de 16€, quand le plein tarif d’un Paris-Clermont est de 64€.  » Comment accepter que l’on paye 3 à 4 fois plus cher en Auvergne pour voyager dans des conditions équivalentes tout en subissant de plus, des incidents récurrents ? »

 

 

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