La Société Française d’Energie Nucléaire organise une réunion-Débat le Jeudi 21 mars à 17h00 sur les perspectives d’utilisation du Thorium comme combustible nucléaire. Ce sujet sans doute un peu technique est accessible au non spécialiste et permet de se projeter dans l’avenir de l’énergie nucléaire.
L’énergie nucléaire actuelle repose sur la fission de l’uranium-235 isotope qui représente 0,72% de l’uranium naturel. Au XXIème siècle, les ressources en uranium naturel sont suffisantes pour assurer le développement de la filière actuelle, rappelle la présentation de la SFEN.
A plus longue échéance, la production de noyaux fissiles dans le cœur du réacteur, appelée régénération, s’imposera pour la production d’énergie nucléaire. Deux options, et seulement deux, sont envisageables : le cycle uranium-plutonium et le cycle thorium-uranium.
Les réacteurs surgénérateurs en cycle uranium-plutonium ont été très largement étudiés et ce cycle est déjà partiellement utilisé avec les combustibles MOx. Le cycle thorium-uranium présente des avantages théoriques tels que la possibilité de surgénération en spectre thermique, la moindre production d’actinides mineurs et un caractère non proliférant.
La conférence permettra de faire le point sur ces avantages et sur les différents types de réacteurs qui pourraient utiliser ce cycle alternatif. La conférence présentera les réacteurs à sels fondus particulièrement adaptés au thorium qui exprime tout son potentiel dans ce type de réacteurs.
Daniel Heuer, directeur de recherche au CNRS, spécialisé en physique des réacteurs nucléaires, étudie plus particulièrement le cycle thorium et son application en réacteurs à sels fondus. Ces travaux ont mené à la définition d’un nouveau type de réacteur nommé MSFR (Molten Salt Fast Reactor) et qui est maintenant un des 6 concepts retenus par le forum international Génération IV.
ans les salons de l’Hotel Parks & Suites Part-Dieu, 111 bld Marius Vivier Merle, 69003 Lyon.
