Le secteur de la chimie en Rhône-Alpes déclinera sur l’ensemble des établissements de la région, une procédure d’information à chaud qui a déjà été mise en place en 2007 à Grenoble. La nouvelle procédure a été présentée lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 29 janvier par Francis Papazian, Président de l’Union des Industries Chimique Rhône-Alpes ( UIC) et Jean-Jacques Gillot, Délégué de l’UIC RA.
Le constat de départ est le suivant. Les entreprises communiquent lors d’accidents graves, ayant des répercussions parfois dramatiques ou spectaculaire, sur l’environnement. La communication passe en revanche sous silence des incidents mineurs pourtant perçus par le public, par les riverains. L’absence d’information laisse le champ libre à des rumeurs, au doute, à la méfiance.
Une échelle de risque
Pour un meilleur dialogue, les industriels ont décidé d’aller plus loin en informant rapidement et systématiquement le public en cas d’incidents notables perçus de l’extérieur. La communication doit être rapide avec les collectivités, avec les riverains. La communication s’appuiera sur un indice de dangerosité des matières relâchées, inspiré d’une échelle européenne. Cette approche s’inspire aussi de la démarche entreprise par l’industrie nucléaire qui communique rapidement, soi directement au niveau des indsutriels eux-mêmes, ou, avec un décalage parfois, par le biais de l’Autorité de Sûreté Nucléaire.
Des efforts depuis 1991
Cette action de communication prolonge des efforts entrepris depuis plus de quinze ans par le secteur, avec l’engagement de progrès de 1990. Depuis 1991, un engagement volontaire et innovant en faveur de la prévention des risques et d’une amélioration continue des performances en matière d’environnement et de qualité de vie. En Rhône-Alpes, la démarche s’appuie sur les principes directeurs du « Responsible Care” et un dispositif d’écoute des riverains. Les entreprises multiplient le dialogue par des rencontres de bassin, actions sur les sites, des visites, des contacts avec les écoles.
Les entreprises ont bien sûr poursuivi les investissements sur les équipements. En 2007, 32 actions ont été réalisées représentant 8,1 M€ d’investissements sur 19 sites. Depuis 1991, le secteur a réalisé 434 actions spécifiques pour un montant de 68,37 M€ d’investissements.
Un contexte économique difficile
Cette amélioration des relations avec son environnement social, et avec son environnement en général, fait partie de la stratégie de la chimie au niveau national. Le secteur accentue sa volonté d’accroitre l’acceptation des sites par la société. Cette stratégie vise à conforter l’ancrage de la chimie en France, dans un contexte économique difficile. Après une année 2006 difficile pour l’industrie chimique française (hors pharmacie), caractérisée par une croissance nulle, 2007 se révèle satisfaisante en Rhône-Alpes. Le secteur enregistre une augmentation de plus de 4 % de la production 2007 par rapport à 2006. La croissance a été forte pour la chimie organique, des spécialités, savons, parfums, produits d’entretien. Le secteur de la chimie minérale lui n’a pas connu de croissance. Le secteur a connu une croissance modérée des exportations comparée aux années précédentes et une augmentation des importations. Le taux de couverture import/export reste élevé en Rhône-Alpes : 1,4 pour l’Union Européenne et 1,5 pour le reste du monde. La chimie reste un contributeur positif important à la balance du commerce extérieur. En 2008, les responsables régionaux de l’Industrie chimique prévoient un ralentissement modéré qui pourrait évoluer en fonction de l’économie mondiale et des menacesde récession. La prévision s’établit aux alentours de 2,5 %. Les industriels son donc optimistes mais prudents.
