L’INSEE publie, avec la participation de la Région il faut le souligner, une étude comparative sur Rhône-Alpes en Europe, dont les conclusions sont positives pour la Région. Rhône-Alpes est comparée à ses régions partenaires: au Bade-Wurtemberg, à la Catalogne et à la Lombardie avec lesquelles elle a créé en 1988 “Quatre Moteurs pour l’Europe”. Rhône-Alpes est comparée coopère avec Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Ligurie, le Piémont et le Val d’Aoste au sein de l’”Eurorégion Alpes-Méditerranée”, créée en novembre 2006. La Petite Pologne et la Transdanubie méridionale, autres régions partenaires de Rhône-Alpes, ne sont pas décrites.
Une population jeune et qualifiée
Rhône-Alpes est très peuplée et son dynamisme démographique est fort. La croissance de la population est due d’abord à l’excédent naturel, puis à l’excédent migratoire, contrairement aux régions partenaires qui compte surtout sur un solde migratoire positif. Rhône-Alpes est la sixième des régions les plus peuplées d’Europe. Son poids la situe à un niveau équivalent de la Catalogne (6,7 millions), devant Provence-Alpes-Côte d’Azur (4,7 millions) et le Piémont (4,3 millions) et derrière le Bade-Wurtemberg (10,7 millions) et la Lombardie (9,3 millions).
Avec un taux d’accroissement annuel moyen de 0,9 % entre 1998 et 2004, Rhône-Alpes connaît une croissance supérieure à la moyenne européenne (0,4 %). C’est la deuxième croissance la plus élevée au sein des “Quatre Moteurs”, derrière la Catalogne (+1,4 %) Rhône-Alpes est aussi une région jeune: en 2003, 26 % des Rhônalpins ont moins de 20 ans contre 23 % pour l’ensemble des régions de l’Union. Et le poids des plus de 60 ans y est plus faible que dans les sept autres régions, notamment celles d’Italie du nord.
La population de Rhône-Alpes, est qualifiée. Un quart des Rhônalpins âgés de 25 à 64 ans possède un niveau d’instruction relevant de l’enseignement supérieur. Cette part est relativement homogène au sein des “Quatre Moteurs pour l’Europe” (24 à 28 %), sauf en Lombardie où elle est deux fois moins importante (11,9 %). Au sein de “l’Eurorégion Alpes-Méditerranée” Rhône-Alpes et PACA), sont également bien mieux placées que les régions italiennes.
Innovation : des atouts considérables
Le bon niveau de qualification explique les atouts de Rhône-Alpes pour la recherche-développement en particulier pour appliquer la politique européenne du Sommet de Lisbonne : devenir d’ici 2010, l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique. Rhône-Alpes est la quatrième région européenne en termes d’effectifs travaillant dans la recherche-développement (79 600 personnes) et la cinquième pour les dépenses investies (3, 990 milliards d’euros). Pour ces deux indicateurs, Rhône-Alpes se distingue nettement des autres régions des “Quatre Moteurs pour l’Europe” et de l’Eurorégion Alpes-Méditerranée”, tout en étant loin derrière le Bade-Wurtemberg où 122 500 personnes travaillent dans la recherche, et où les dépenses s’élèvent à 11, 920 milliards.
Le nombre de brevets déposés en moyenne par habitant, confirme la capacité d’innovation: Rhône-Alpes est au 27ème rang mais le Bade-Wurtemberg au troisième. Cette position explique la capacité de la Région à avoir porté des pôles de compétitivité qui eux-mêmes vont conforter ces atouts. Avec 2,7 % de sa richesse consacrés à la recherche-développement, Rhône-Alpes s’approche de 3 % des dépenses fixés par l’Union européenne et se place en 25ème position européenne. Elle se situe derrière le Bade-Wurtemberg qui, avec 3,8 %, figure parmi les régions leaders.
Rhône-Alpes est aussi bien placée pour son PIB par emploi. Avec un PIB en 2004 de 158 milliards d’euros, Rhône-Alpes figure au septième rang des régions en termes de création de richesse économique. Mais entre 1995 et 2004 sa croissance était inférieure à la moyenne européenne (3,8 % par an contre 4,6 %), performance qui s’explique notamment par un effet de rattrapage des régions de l’Est de l’Europe.
Une meilleure place pour le produit par habitant que pour les revenus
Rhône-Alpes occupe une meilleure place au niveau européen pour son PIB par emploi (27ème) que pour son PIB par habitant (64ème). En 2004, le PIB par habitant pour Rhône-Alpes est supérieur de 17 % à la moyenne européenne (26 700 contre 22 700 euros). Il arrive derrière la Lombardie (31 400) et le Bade-Wurtemberg (30 100) mais devant la Catalogne (23 500). Rhône-Alpes est aussi moins bien placée pour le revenu de ses habitants arrive derrière le Bade-Wurtemberg.
Cependant, les revenus des habitants situent la région dans le premier quart des régions européennes. Les habitants des régions des “Quatre Moteurs pour l’Europe” ont des revenus disponibles disparates. En 2004, le revenu disponible des ménages rhônalpins est de 17 000 euros par habitant, sensiblement identique à celui des lombards (17 500 euros) et inférieur à celui des ménages du Bade-Wurtemberg (19 200 euros). Rhône-Alpes se classe, en 2004, pour cet indicateur, au 57ème rang des régions européennes tandis que le Bade-Wurtemberg se place en 11ème position. La Catalogne, avec un revenu disponible par habitant de 13 500 euros, se classe au 156ème rang. Au sein de l’”Eurorégion Alpes-Méditerranée”, les écarts de revenus sont moins marqués. Dans ce groupe de régions, Rhône-Alpes se place en seconde position, juste derrière le Val d’Aoste où les revenus disponibles annuels sont de 17 400 euros.
Pour lire l’étude:
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=8&ref_id=13514
