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Liaison européenne Transalpine : Paris freine encore l’engagement de la France

Le Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) rendra public dans quelques jours son rapport d’actualisation des investissements de l’Etat dans le secteur des mobilités.

Le rapport  du Comité  d’Orientation des Infrastructures évoqué par les médias Mobilettre puis Contexte propose trois scenarii visant à guider le gouvernement en matière d’infrastructures de transport sur 5, 10 et 20 ans.  Le Comité pour la Transalpine Lyon-Turin  constate que pour tous les scenarii le tunnel transfrontalier en cours de percement  sous les Alpes est considéré comme irréversible. Il y a quelques années, le tunnel lui même était remis en cause.

Mais ,  alors que le nombre de poids lourds à la frontière franco-italienne a encore grimpé en 2022, la Transalpine souhaite que les prochaines intègrent l’ensemble des paramètres, spécificités et ambitions du Lyon-Turin,  » le plus grand chantier européen d’infrastructure de mobilité bas carbone pour les marchandises et les voyageurs. »

Car teneur du rapport est tout autre pour les accès français du projet européen qu’est le corridor sur, reliant la péninsule ibérique à l’Europe centrale et orientale. La liaison transalpine est-ouest, et comme les liaisons transalpines nord-sud en service en Suisse, une charnière du fonctionnement du continent, dans une perspective de neutralité climatique.

L’Europe est impatiente d’un engagement de la France pour débloquer sa propre aide. Les  délais sont sans cesse repoussés. Le calendrier de la section française tel qu’il apparait dans le scénario central est fortement décalé. L’hypothétique livraison des voies nouvelles d’accès depuis Lyon jusqu’au tunnel transfrontalier n’interviendrait pas avant 2045 plus de 12 ans après la mise en service du tunnel de base prévue dans dix ans, en 2032.

« Après des années d’atermoiements, cette proposition n’est clairement pas à la hauteur des enjeux d’une liaison aussi structurante pour la transition écologique et le réseau ferroviaire européen » déclare Jacques Gounon, Président de la Transalpine.

Le Lyon-Turin devient Dijon-Turin

Lee calendrier proposé par le Comité d’Orientation , selon le Comité de la Transalpine ,  » condamne de fait la Déclaration d’Utilité Publique de la section française signée en 2013 et dont la validité expire en 2028. La réalisation des voies nouvelles impliquerait une nouvelle procédure d’enquête publique, avec toutes les lourdeurs et aléas inhérents à un tel processus.   Le COI donne la priorité à la modernisation de la ligne historique Dijon-Modane et à sa pérennisation comme accès français au tunnel transfrontalier. «  Cela ne correspond ni au projet Lyon-Turin tel qu’il a été conçu, ni aux engagements pris par la France, ni aux attentes et objectifs de nos partenaires internationaux sur le programme. »

Les analyses du COI sur le Lyon-Turin ne vont pas au-delà de la frontière française alors qu’il s’agit d’un programme européen, regrette la Transalpine. Le COI passe sous silence les objectifs capacitaires de fret sur la section italienne (25 millions de tonnes par an et 162 trains de fret par jour) qui seront près de deux fois supérieurs à ceux prétendument possibles sur la ligne Dijon-Modane, structurellement inadaptée à un axe de fret massifié de dimension européenne.  La partie française risque de devenir  « un injustifiable goulet d’étranglement altérant fortement les performances écologiques et économiques de l’ensemble du programme. »

Pas de prise en compte des objectifs climatiques européens

Le Comité pour la Transalpine déplore que le COI ne se réfère jamais aux objectifs stratégiques et climatiques de l’Union Européenne sur un dossier dont elle en est le premier contributeur financier. Bruxelles martèle son souhait de voir la liaison complète terminée aussi vite que possible en proposant des taux de cofinancement exceptionnels.

Mais le Comité pour la Transalpine ne ne perd pas tout espoir. Il relève que le COI est loin d’être unanime s’agissant du calendrier de la section française du Lyon-Turin. Plusieurs de ses membres ont plaidé pour une réalisation plus rapide des accès français dans le cadre d’un scénario ambitieux de développement du ferroviaire. Pour la Transalpine,  »  il est essentiel d’engager sans délais, comme le propose le scénario n°3 du COI, les études techniques de finalisation d’une première phase du tracé déclaré « d’utilité publique et urgent » il y dix ans. Dans un souci de cohérence globale, cette étape devra nécessairement s’articuler avec les chantiers de désaturation de l’Etoile ferroviaire lyonnaise. »

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