Comme Rhône-Alpes et comme l’Auvergne, la Suisse a une agriculture de montagne. Mais ses paysans protégés des contraintes de l’Union européenne, misent carrément sur la qualité et le respect de l’environnement.
Le Pavillon suisse pose la question: “ Y en a-t-il pour tout le monde? ” La confédération pose la question pour l’eau, en rappelant que le massif du Saint-Gothard donne naissance à trois des grands fleuves européens le Rhin, le Rhône, le Tessin, et au Reuss, principal affluent de l’Aar, le plus important cours d’eau intérieur en Suisse.
Produits et transformés en Suisse
La confédération pose la question pour l’alimentation. Le pays du gruyère, du chocolat et Nestlé aligne les savoir-faire et le fait savoir. L’agriculture helvétique, sans complexe, a une bannière, la marque Suisse garantie, accordée à des productions obtenues de manière durable. Les produits Suisse Garantie, sont ” produits et transformés en Suisse, ” dans le respect de l’environnement et des besoins des espèces, sans l’aide d’organismes génétiquement modifiés.”
Des familles paysannes
L’édifice repose sur de robustes organisations professionnelles comme l’Union Suisse des Paysans qui réunit 55 000 familles paysannes qui savent communiquer avec les citadins. Leur slogan: ” Proches de vous, les paysans suisses.”Le mot paysan ne fait pas peur. Le mot ” Suisse” n’effraie pas. La Suisse n’a pas d’agriculteurs ou d’exploitants agricoles…
La Suisse peut faire défiler ses produits. Le “lait suisse”, est donné par ” des vaches qui font partie du paysage.“. L’or blanc de la Suisse, est ” l’expression naturelle de la fameuse méticulosité suisse.” Et les fromages suivent: il y en a 450 variétés, qui valorisent près de la moitié de la production laitière. La viande suisse mise aussi sur la qualité, comme les fruits, pour lesquels des traditions sont strictement conservées. Comme les vaches décorent les pâturages, les arbres fruitiers de haute tige décorent les prés. Ces arbres obligatoirement “indigènes ” permettent de conserver la diversité génétique. Pour conserver ces savoir faire, les fruiticulteurs ” perçoivent un juste prix qui leur permet d’entretenir et de renouveler leur verger.” Sans canne à sucre, mais avec ses betteraves, la Suisse produit 250 000 tonnes de sucre pour les boissons et patisseries suisses, 410 000 tonnes de légumes qui permettent de répondre à 55% de la demande.
La qualité environnementale est favorisée par le label IP Suisse, qui accorde aux producteurs des points. L’efficacité économique est permise par de puissantes coopératives réunies au sein de la FENACO Cette coopérative nationale réunit des coop qui fournissent les paysans en produits et elle commercialise leurs productions dans une réseau de magasins assez dense. Les paysans sont assurés de la meilleure répartition de la valeur et le consommateur de la qualité de ce qu’il place dans son panier.
