Le suivi des personnes exposées au radon dans le cadre de leur activité professionnelle n’est pas encore complet. Certains établissements à risque ne sont pas encore suivis au niveau de leurs salariés.
Depuis la mise en place de la réglementation, des dépistages du radon dans les lieux de travail ont été réalisés par l’IRSN ou par des organismes agréés. Au total 108 rapports ont été reçus dont 14 dossiers en 2016 portant sur des établissements thermaux, usines hydro-électriques ou ouvrages souterrains comme des parkings ou piscine.
Les données transmises par le laboratoire agréé pour les mesures des expositions aux radionucléides naturels descendants de l’uranium et du thorium permettent d’établir un bilan de l’exposition externe. Les 462 personnes suivies en dosimétrie externe exercent dans des secteurs variés : recherche et développement en minéralurgie et métallurgie, production d’éponges de zirconium, recherche et développement dans le domaine des activités minières et des prestations d’exploitation et de maintenance. Des personnes travaillent aussi dans des lieux entraînant une exposition particulière au radon (cavités et installations souterraines). Ce sont par ailleurs 249 personnes qui sont suivies pour leur exposition interne : elle travaillent dans les mêmes secteurs.
Rapport non complet pour les expositions au radon d’origine naturelle
Pour l’IRSN le bilan actuel n’est pas exhaustif, notamment pour les expositions au radon d’origine géologique. D’après les rapports de dépistage reçus par l’IRSN, des lieux de travail présentent une concentration de radon dans l’air nécessitant la mise en œuvre d’une surveillance individuelle. Mais toutes les entreprises concernées ne sont pas incluses dans le bilan
présenté ici.
Ce bilan montre que les expositions sont faibles en moyenne mais certaines personnes reçoivent des doses supérieures à la limite pour le public de 1 mSv par an, tant par exposition externe que par exposition interne. En outre, le nombre de travailleurs exposés augmente par rapport à 2015
