C’est vraiment une vision de Rhône-Alpes l’horizon 2020, et même au delà, que donne le projet de Schéma Régional des Services de Transports, présenté ce lundi lors d’une demi-journée ouverte par Jean-Jack Queyranne, au Palais des Congrès de Lyon, en présence de près de 400 participants. Une vision de la région, qui inclut les transports, mais pas les transports en eux-mêmes, au contraire, les transports comme une organisation de services pour les habitants, l’économie et l’environnement. ” Nous avons fait le choix d’aborder la question des déplacements à partir des services et non des infrastructures” a expliqué Jean-Jack Queyranne en ouverture.
Aspiration à la mobilité
Le Schéma part d’un constat: la mobilité est une aspiration, mais c’est aussi un besoin, pour le travail, les études, les achats. On ne parle plus seulement de transport. La mobilité est un droit, chacun veut bouger, mais en même temps, chacun veut se protéger des nuisances, chacun exprime des besoins qui peuvent être contradictoires avec ceux d’autrui, avec l’environnement, avec l’intérêt général.
D’où la difficulté de l’exercice qui a consisté à mettre en place le Schéma des services de transports dans la région pour les dix ou quinze ans, voire les trente ans qui viennent. Comme le dit Bernard Soulage, premier vice-président chargé des Transports, la réalité révèle parfois des contradictions. Des contradictions qui freinent les décisions en matière de transpors durables. Gérard Leras, président de la Commission Transports à la Région a dénoncé clairement ces freins. Mais au total, le Schéma Régional trace des perspectives audacieuses pour un mode de vie différent. Le Schéma contient 59 objectifs datés et quantifiés en fonction des échéances 2013, 2020 et 2030.
Un retour du ferroviaire et du collectif
Globalement les objectifs incluent trois types de préoccupations émergentes. Le Schéma traduit un retour fort du ferroviaire, explique Bernard Soulage, et plus généralement du collectif, qui inclut les cars, les transports en commun urbains, le tram, le train tram, le trolleybus, le bus, et pourquoi pas lex taxis, les transports à la demande, la covoiturage et l’autopartage.
Le Schéma met aussi l’accent sur l’intermodalité. Les habitants des grandes métropoles ( Grenoble, Lyon, Saint-Etienne) ont déjà l’habitude d’utiliser chaque jour des transports successifs. Les Rhônalpins des villes moins importantes devront bénéficier aussi d’une intermodalité, alors qu’ils ont l’habitude de prendre leur voiture pour aller d’un point à un autre. Les habitants de plus petites villes ou des campagnes devront eux aussi bénéficier de services accrus. Le schéma régional ne veut en effet laisser personne à l’écart. Si les agglomérations sont bien prises en compte par des syndicats mixtes, il faut penser aux secteurs qui se trouvent entre les syndicats mixtes. Pourquoi pas un jour, un grand syndicat mixte régional pensent certains?
Le Schéma régional des Services de Transports sera adopté au printemps, mais d’ores et déjà, des études sont lancées.
Une procédure citoyenne
Le Schéma Régional des services de Transports sera adopté au printemps 2008. Son élaboration a commencé en juillet 2006, et 11 réunions territoriales ont été organisées, qui ont réuni 2500 personnes à travers la région. Les participants ont pu débattre et voter sur les questions centrales et sur les propositions.
Ces réunions on rejoint les travaux des 28 comités de lignes qui fonctionnent dans le cadre des Transports Express Régionaux. Et un pannel d’une cinquantaine de Rhônalpins a été aussi consulté. A tout cela s’ajoute un site Internet qui propose des débats, des discussions, des contributions.
Pour en savoir plus sur le Schéma régional: www.srt.rhonealpes.fr
